F1 : Il snobe Red Bull et jubile !
Jean de Teyssière

Une carrière en Formule 1 tient à peu de chose. Mais pour le moment, Lando Norris ne regrette pas d’avoir refusé d’aller chez Red Bull. En 2016, le prometteur pilote anglais est approché par Helmut Marko, dirigeant influent de l’écurie autrichienne. Aujourd’hui, Norris joue pour remporter le championnat du monde de Formule 1, face à Max Verstappen.

En 2019, Lando Norris faisait ses grands débuts avec McLaren. L’année précédente, il était vice-champion du monde de Formule 2. Sa trajectoire linéaire avait été repérée bien avant par Helmut Marko, puisqu’en 2016, il réfléchissait à le recruter.

«Mon manager a reçu un appel d’Helmut Marko»

Dans des propos rapportés par Nextgen-Auto, Lando Norris se souvient de sa première rencontre avec Helmut Marko, emblématique dirigeant de Red Bull : « Je dirais que quiconque se trouve dans la situation de signer pour Red Bull, c’est tout simplement tendu, parce qu’il y a toujours un autre pilote quelque part. Vous connaissez l’histoire de Red Bull. J’ai rencontré Helmut Marko en fait, après m’être qualifié en pole à Monaco, avant d’être disqualifié pour avoir quelque chose d’illégal sur la voiture. J’étais en Formule Renault, c’était en 2016, j’étais en pole et mon manager a reçu un appel d’Helmut Marko. Et je suis allé au paddock pour la F1, sur la barge Red Bull et je suis entré, je l’ai rencontré, nous avons eu une petite conversation. Il voulait juste en savoir un peu plus sur moi et me poser quelques questions. ’Combien pèse une Formule Renault ?’ Je n’en ai aucune idée, j’ai dû trouver quelque chose du genre : ’Ouais, vous savez, 400 kilos, 426, quelque chose comme ça’. Et il m’a répondu : ’Ah, d’accord’. Je crois que j’ai même fini par dire : ’Je ne sais pas vraiment’. Et la chose suivante qu’il a dite était... Je ne sais pas si je dois le dire. La chose suivante qu’il a dite, c’est : ’Eh bien, Max le saurait, Max sait tout sur la voiture ! Max sait tout sur la voiture !’ Et oui, je ne savais pas quoi dire après ça. Je ne me souviens pas vraiment de ce qui s’est passé... Je n’ai rien dit, j’étais juste du genre ’Ok, on passe à autre chose’. Je suis resté sans voix et c’est à peu près tout. »

«C’était mieux ainsi»

« J’étais dans une bonne position avec ce que je faisais et mon manager s’est occupé de beaucoup de conversations et de choses comme ça, mais c’était mieux ainsi. Il y a peut-être eu quelque chose, mais j’ai fini par ne pas rejoindre Red Bull, et j’ai continué dans la voie dans laquelle je me trouvais à l’époque, qui était de bien faire en Formule Renault, j’ai fini par gagner, j’étais un gars libre en fait, je ne me suis pas laissé entraîner par Red Bull... Vous savez, une fois que vous y êtes, vous êtes sur une corde raide avec ce que vous pouvez faire. Mon manager savait que la meilleure chose pour moi était d’être seul et de ne pas être avec Red Bull ou même une autre équipe à l’époque, confie Norris. Car j’avais encore la possibilité de passer en F3 et F2 avant de choisir de rejoindre une écurie de F1. »

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