Avant d'être mis à pied par l'Olympique de Marseille, André Villas-Boas a déclaré avoir donné sa démission. Une décision prise alors qu'il n'en avait pas le droit !
« L’Olympique de Marseille annonce la mise à pied à titre conservatoire d’André Villas-Boas. Cette décision conservatoire est devenue inévitable compte tenu de la répétition récente d’agissements et d’attitudes qui nuisent gravement à l’institution Olympique de Marseille et à ses salariés qui la défendent quotidiennement. Les propos notamment tenus aujourd’hui en conférence de presse à l’égard de Pablo Longoria, directeur général chargé du football, sont inacceptables. Son investissement exceptionnel ne saurait être remis en cause et a au contraire été salué par tous pendant ce mercato hivernal marqué par une crise sans précédent. D’éventuelles sanctions seront prises à l’encontre d’André Villas-Boas à l’issue d’une procédure disciplinaire. »Dans un communiqué publié ce mardi, l'Olympique de Marseille a annoncé la mise à pied d'André Villas-Boas. Décision qui a fait écho à la sortie médiatique du technicien portugais, qui avait annoncé un peu plus tôt, en conférence de presse, sa volonté de démissionner de son poste d'entraîneur de l'OM. Le tout n'a fait que renforcer la crise dans laquelle l'OM semble déjà bien installée et a provoqué de nombreuses réactions alors que, juridiquement, André Villas-Boas n'avait même pas le droit de démissionner de la sorte, ce qui explique la réaction du club.
Villas-Boas ne pouvait pas démissionner !
Comme l'explique Thierry Braillard, avocat et ancien secrétaire d'État chargé des Sports, sur Twitter, André Villas-Boas était dans l'impasse. En effet, une démission telle qu'il l'a annoncée n'aurait pu être possible que si un accord à l'amiable avait été trouvé avec l'OM, ou bien dans trois l'un des trois cas de figure suivant : dans le cadre d’un passage en CDI, d'une faute grave de l’employeur ou d'un cas de force majeure. Or, dans cette situation, le Portugais n'avait aucune justification qui lui permettait de décider seul de son sort et donc de démissionner unilatéralement dans le cadre de son CDD. Ce qui explique la décision de l'Olympique de Marseille de mettre à pied André Villas-Boas, ce qui pourrait aboutir à un licenciement.
Dans le cadre d’un cdd, le salarié ne peut démissionner que ds trois cas : passage en cdi, faute grave de l’employeur ou force majeure. AVB ne peut justifier aucun des 3 cas. D’où la procédure logique du club
— Thierry Braillard (@Th_Braillard) February 2, 2021