C'est désormais officiel, l'ASSE est en vente. Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont décidé de céder leurs parts, et plusieurs rumeurs circulent déjà. Mais il ne faut pas s'attendre à un investisseur puissant comme au PSG.
Par le biais d'une lettre ouverte publiée sur le site officiel de l'ASSE, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont officialisé la mise en vente du club du Forez : « Nous souhaitons ouvrir la porte à l’avenir. Ainsi, afin d'assurer la continuité et le développement de notre club, nous avons confié à une banque d'affaires réputée la mission de sélectionner le meilleur investisseur ». Reste donc à savoir qui reprendra l'ASSE. Plusieurs rumeurs ont circulé à l'image d'investisseurs basés en Suisse, aux Etats-Unis ou en Arabie Saoudite. Mais selon Mickael Terrien, économiste du sport et maître de conférences à l'Université de Lille, les Verts auront du mal à attirer un très gros investisseur, Saint-Etienne n'étant pas une vielle suffisamment attractive.
«En termes d'attractivité, on intéressera jamais un pays avec Saint-Etienne»
« Un des facteurs principaux qui déterminent la valeur d'un club, c'est la zone de chalandise du territoire, c'est-à-dire son potentiel local. N'en déplaise à Roger Rocher (le président emblématique du club de 1961 à 1982, ndlr), qui disait qu'en termes de football, Lyon était la banlieue de St Etienne - c'était le cas dans les années 1970 mais aujourd'hui la situation s'est inversée. Saint-Etienne est petite par rapport à Lyon, qui elle-même est petite par rapport à Paris, Munich ou Turin. Le potentiel de développement du club est réduit. En termes d'attractivité, on intéressera jamais un pays avec Saint-Etienne. On parle de l'Arabie saoudite comme futur repreneur mais l'ASSE n'intéresse pas l'Etat d'Arabie saoudite, pour des raisons de soft power. Par contre, il est possible qu'un particulier saoudien ait envie de prendre la main sur le club, comme cela a été le cas en mars à Châteauroux », assure-t-il dans une interview accordée à France TV Sports.