Mercato - ASSE : Vente, tensions... L'ASSE au bord de la catastrophe ?
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

A en croire le journaliste Romain Molina, l'ASSE va dans le mur. Le dossier de vente traîne en longueur et les tensions entre les deux dirigeants stéphanois n'arrangent rien.

Rien ne va à l’ASSE ! Ces dernières années, le club avait pris un virage en décidant de faire confiance aux jeunes joueurs. Un choix loin d’être payant puisque la formation traîne en queue de classement depuis le début de cette saison. Fragilisé par ce début d’exercice catastrophique, Claude Puel a, depuis, été remplacé sur le banc stéphanois par Pascal Dupraz. L’ancien coach de Caen et du TFC espère maintenir l’ASSE en Ligue 1. Et pour cause, une descente pourrait refroidir les investisseurs, intéressés par le rachat du club. Président du Directoire, Roland Romeyer espérait se séparer de l’ASSE avant la fin de l’année civile, mais pour l’heure, ce dossier traîne en longueur. Aucune avancée concrète n’a été enregistrée ces derniers jours puisque la priorité est donnée au prochain mercato hivernal selon les informations de But Football Club. Mais si la formation n’a toujours pas été cédée c’est aussi en raison de la gestion désastreuse de l’ASSE. Comme l’a confié le journaliste Romain Molina, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer se désintéressent de l’équipe et souhaiteraient, uniquement, récupérer le butin.

« Il y a un désintérêt par le club »

« Je n’ai même pas de mots sur cette gestion. Caïazzo et Romeyer lors d’entretiens, se permettent d’insulter. Tu n’es pas obligé de montrer ton animosité pendant les rendez-vous. C’est impossible de travailler à tous les niveaux. Bernard Caïazzo s’installe à Dubaï pour passer du bon temps alors qu’il devait aller chercher des investisseurs. Il y a un désintérêt par le club. Les joueurs sont au courant que les propriétaires n’en ont rien à faire et veulent prendre le magot. Il va falloir se séparer des gros salaires. Saint-Etienne passe la DNCG parce qu’ils présentent des actifs. Ils ont aussi promis des ventes. La politique, ce sont des ventes pour compenser le déficit mais ce n’est pas pour réinvestir. Quand Puel arrive, on lui a fait comprendre qu’il fallait bouter ailleurs les gros salaires. Cela a été fait de manière trop abrupte. Des joueurs ne croyaient aussi pas dans son discours. (…) On a tout entendu pour le rachat. On a mis de la poudre aux yeux aux supporters. On retrouve la guerre entre les présidents aussi médiatiquement. L’argument pour acheter Saint-Etienne, ce sont les transferts pour faire des profits. (…) Les propriétaires changent les prix des joueurs. C’est difficile de vendre le club dans ces conditions. Ils sont aussi dépendants des résultats sportifs. Cela se ressent dans les prix de vente. La valeur du club descend. Il y a une démobilisation et les fans qui sont cocus de l’affaire. Tout le monde veut quitter le club avant qu’il coule » a confié Romain Molina sur une vidéo publiée sur Youtube.

« Le club est en déficit structurel »

Romain Molina, a, par ailleurs, indiqué que les dirigeants de l'ASSE n'hésitaient pas à grossir le trait, pour tenter d'attirer des investisseurs dans le Forez. « Toute la brochure est faite pour attirer les investisseurs et aujourd'hui l'argument qui est utilisé c'est les transferts. Quasiment toute la brochure et le discours se basent sur les transferts : "Venez parce que vous allez faire des profits, parce que vous allez faire des transferts". Ce qui n'est pas précisé, c'est que le club est en déficit structurel, en regardant avant COVID on se rend compte que l'ASSE hors transferts perd 14 millions d'euros. Pour se maintenir à flot, le club a besoin des transferts. Je ne résiste pas à vous montrer cela dans la brochure, même si cela reste du marketing, cela montre à quel point dans le milieu du foot on peut prendre les gens pour des cons et les investisseurs pour des pigeons. On apprend que l'ASSE compte 8 millions de fans dans le pays ! Alors je veux bien que ce soit un club populaire et historique, parmi les plus aimés en France mais 8 millions quand même... Il est indiqué que ces chiffres sont tirés d'une étude IPSOS de 2019. On est allé la consulter mais les chiffres ne sont pas du tout de 8 millions, visiblement c'était 1,8 millions de supporters, pas 8. Pour le stade, c'est marqué qu'il a été rénové pour 80 millions alors que non c'est 58 millions » a conclu le journaliste, qui semble présenter un club en perdition.

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