Interrogé par la télévision danoise à la sortie du Tour de France, Jonas Vingegaard a fendu l’armure, reconnaissant un état d’épuisement total. Mais affichant également la fierté d’avoir surmonté les obstacles terribles qu’il dût affronter ces derniers mois. Un témoignage dans la lignée de ses larmes versées lors de sa victoire au Lioran.
Deuxième du Tour de France derrière Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard a laissé l’émotion parler quelques heures après l’arrivée à Nice. Une fois l’adrénaline du combat retombée, le leader danois de la Visma-Lease A Bike a en effet repensé à toutes les épreuves terribles qu’il a dû affronter depuis sa grave chute au Tour du Pays Basque, autant de moments qui ont fait remonter à la surface une grande émotion et aussi la fierté d’être parvenu à les surmonter pour finir sur le podium du Tour derrière son rival slovène.
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— le10sport (@le10sport) July 22, 2024
« Je n’ai jamais été aussi fatigué »
Vingegaard a ainsi déclaré à la chaine danoise TV2, dans des propos rapportés par le média flamand Het Laatste Nieuws : « Dans toute autre circonstance, j'aurais été déçu. Mais après tout ce que j'ai vécu cette année, avec ma chute, je n'ai pas le droit de l’être. Ma préparation n’a pas été optimale, mais je me suis quand même retrouvé à un très haut niveau. Pogacar mérite de gagner. Si vous m'aviez dit il y a quatre mois que je finirais deuxième, je ne vous aurais pas cru. Bien sûr, j'espérais pouvoir gagner, mais je pense qu'étant donné la préparation que j'ai eue, c'est tout à fait normal que cela se soit produit. J'ai pu me battre pour la victoire pendant deux semaines, mais la semaine dernière, je suis tombé en panne et j'ai eu de mauvais jours. D’une manière ou d’une autre, je n’ai jamais été aussi fatigué qu’aujourd’hui ».
« Il y a quelques mois, je ne savais même pas si je ferais à nouveau du vélo »
Vingegaard, rattrapé par l’émotion, n’a pas caché son épuisement physique et mental après tout ce qu’il avait vécu : « Je n'ai pas vraiment eu de répit depuis novembre de l'année dernière. Donc mentalement, je suis complètement épuisé. Si tu m'avais dit il y a quelques mois que je serais deuxième, je ne t'aurais pas cru. À cette époque, je ne savais même pas si je ferais à nouveau du vélo. Cela ressemble donc à une victoire de terminer deuxième ici sur le Tour. Même à mon plus haut niveau, j'aurais eu du mal à battre Tadej ».