NBA : Sans lui, Wembanyama n'aurait jamais pu rejoindre les Spurs
Florian Barré

Le 16 mai dernier, la Loterie a apporté son lot de bonheur à San Antonio. La franchise texane a obtenu le pouvoir de drafter Victor Wembanyama le 22 juin, fruit d’une réflexion de longue haleine. En effet, tout est parti du trade de Dejounte Murray à l’intersaison. L’arrière, ancien meilleur joueur des Spurs, a filé à Atlanta pour offrir une chance à la bande de Gregg Popovich d’avoir un avenir plus brillant.

 

Après une piètre saison régulière en 2022-23 (22 victoires pour 60 défaites), les Spurs vont pouvoir sélectionner Victor Wembanyama à la Draft en juin prochain puisqu’ils ont hérité du first pick. Le scénario parfait pour la franchise qui va donc se reconstruire autour de l’intérieur français. Il faut dire que tout avait été fait pour que San Antonio se retrouve haut à la Draft, et on ne parle pas seulement du bilan comptable des hommes de Gregg Popovich. En interne aussi, on avait été très actif en amont notamment avec le trade de Dejounte Murray aux Hawks l’été dernier.

Tout détruire pour reconstruire

Tout d'abord, les Spurs ne pouvaient pas nourrir de grandes ambitions avec Murray comme franchise player. S’il a totalement sa place dans une équipe visant le titre NBA, il ne l’a absolument pas en tant que numéro 1. À l’image d’un Khris Middleton chez les Bucks, il représente probablement plus l’homme parfait en tant que numéro 3. Et il s'agissait d'un problème pour San Antonio. Dans une phase de reconstruction, les Spurs cherchaient un vrai leader. Un joueur capable d'incarner le rôle de patron pour la prochaine décennie et surtout de viser le trophée Larry O'Brien. Construire autour de Murray, à l'instant T, n'avait donc aucun sens. C’est pour cela que l’arrière de 26 ans a rejoint Trae Young à Atlanta.

« C’est du sérieux ce gars »

Finalement, perdre Murray a permis à San Antonio de tanker pour de bon et de s’offrir Wembanyama. Sur Twitter après la Loterie, l’ancien protégé de Popovich s’en est d’ailleurs amusé : « Si je suis en colère ? Bien sûr que non ! Si j’avais décidé de rester, ils n’auraient pas eu le first pick donc vous devriez me remercier en fait ! Mais je suis content pour les fans de SA ! C’est du sérieux ce gars (Wembanyama). »

C’est effectivement en se séparant de Dejounte Murray que San Antonio a pu réduire ses espoirs de gagner beaucoup de matchs. L’arrière était bel et bien le meilleur texan puisqu’il avait bouclé en 2022 la meilleure saison de sa carrière, en finissant All-Star avec 21.1 points, 9.2 passes décisives et 8.3 rebonds de moyenne. Si Murray n’avait pas filé à Atlanta, pas sûr que la situation aurait été la même aujourd’hui chez les Spurs.

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