NBA : Catastrophe pour Wembanyama, l'annonce qui fait peur !
Hugo Chirossel -
Journaliste
Passionné de football depuis le plus jeune âge, devenir journaliste sportif est rapidement devenu une évidence pour Hugo. Il se découvrira plus tard un amour pour la NBA, avant d’explorer d’autres horizons comme ceux de la Formule 1 et de la NFL.

Victime d’une élongation du mollet gauche, Victor Wembanyama a été mis au repos par les San Antonio Spurs et sera réévalué d’ici deux à trois semaines. Une bonne décision pour Geoffrey Wadjin, médecin de l’équipe de France de basket, car si elle peut sembler bénigne, cette blessure ne doit pas être prise à la légère pour autant.

Les San Antonio Spurs ont décidé d’appliquer un principe de précaution maximal pour Victor Wembanyama, victime d’une élongation au mollet gauche. « On a vu récemment dans cette Ligue qu’une douleur au mollet n’est pas à prendre à la légère », a indiqué Mitch Johnson. « On ne veut pas forcer là-dessus. » Car la NBA a vu plusieurs blessures au mollet se transformer ensuite en rupture du tendon d’Achille, comme Kevin Durant avec les Golden State Warriors en 2019, ou Tyrese Haliburton lors des dernières Finales NBA.

« Le risque n'est pas forcément sur la partie tendon d'Achille, il est encore un peu jeune »

« Pour Victor, le risque n'est pas forcément sur la partie tendon d'Achille, il est encore un peu jeune. En général, on est sur des joueurs qui ont plus d'expérience et plus d'ancienneté dans la Ligue. Avec la répétition des efforts, il y a une fragilisation. Mais dans ce cas-là, on est plutôt chez les trentenaires, même s'il n'y a pas de règle fondamentale, ça peut aussi arriver chez les plus jeunes. Mais le facteur de risque N°1, c'est plutôt l'âge », a confié Geoffrey Wadjin auprès de RMC Sport.

« Je donne à mes patients l'image de l'effet de la fermeture éclair »

Une blessure qu’il ne faut pas prendre à la légère pour autant, comme l’a expliqué le médecin de l’équipe de France de basket, également consultant médical pour la NBA : « Une blessure au mollet - et une blessure musculaire de manière générale - c'est toujours quelque chose qui va nous préoccuper au niveau médical. Quand on a une première alerte musculaire, on se met potentiellement une épée de Damoclès au-dessus de la tête avec la possibilité d'aggraver cette blessure. Souvent, je donne à mes patients l'image de l'effet de la fermeture éclair : quand elle est bien bloquée tout en haut, tout va bien. Mais quand elle est ouverte entre les deux, c'est plus facile quand on tire sur les deux côtés du manteau d'ouvrir encore plus. Une blessure musculaire, c'est un peu ça dans l'idée. »

« Ne faire prendre aucun risque à un joueur de 21 ans, c'est quelque chose d'intelligent »

« Dans le basket, le mollet est clairement la zone à laquelle on fait le plus attention. C'est la zone musculaire qui va le plus nous embêter. Les ischios, c'est pour les longues accélérations, donc ça va être un sprinteur sur le 100m ou les footballeurs qui font des sprints longs. Au niveau du basket, on est sur des sprints courts et de la hauteur, donc les mollets sont plus sollicités. Avoir une déchirure musculaire, ça reste une cicatrice. Et statistiquement, on a plus de chance d'avoir une récidive et ça peut embêter un joueur dans son développement », a ajouté Geoffrey Wadjin, qui estime que les San Antonio Spurs ont pris la bonne décision avec Victor Wembanyama. « De ce point de vue, ne faire prendre aucun risque à un joueur de 21 ans, c'est quelque chose d'intelligent. »

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