Mercato - OM : Le fair-play financier peut-il freiner la vente du club ? La réponse !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Alors que la vente de l'OM fait grandement parler ces derniers jours, Vincent Chaudel, économiste du sport et fondateur de l’observatoire du foot business, estime que le fair-play financier ne devrait pas freiner le processus.

Quasiment quatre ans après être devenu propriétaire de l'Olympique de Marseille, Frank McCourt va-t-il vendre le club phocéen ? La rumeur a pris de l'ampleur ces derniers jours depuis l'annonce de l'intérêt d'Al-Walid ben Talal pour racheter l'OM. Toutefois, plusieurs obstacles se dresseraient face au milliardaire saoudien. Les exigences du Bostonien en font partie, tout comme la menace du fair-play financier. En effet, l'été dernier, le club phocéen avait signé un accord avec l'UEFA en s'engageant à réduire son déficit tous les ans. Au premier temps de passage, l'OM était en retard, et son dossier a ainsi été déféré devant la chambre de jugement de l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) réputée beaucoup plus sévère que la chambre d'instruction. Par conséquent, la menace du fair-play financier pourrait refroidir d'éventuels investisseurs, mais d'après Vincent Chaudel, économiste du sport et fondateur de l’observatoire du foot business, la crise du Covid-19 devrait assouplir les exigences de l'UEFA et ouvrir la porte à une éventuelle vente.

«Il y a une fenêtre de tir»

« Que ce soit pour d’éventuels repreneurs saoudiens, pour McCourt, ou un autre repreneur quelle que soit sa nationalité, au moment où nous parlons il y a un accord signé qui est contraignant pour le club. Le fair-play financier (FPF) n’est pas la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). On peut se porter caution devant la DNCG, ce n’est pas le cas pour le FPF. Donc, quoi qu’il arrive, pour avoir une équipe compétitive il faut négocier un nouvel accord avec l’UEFA. La crise du coronavirus change également les choses, elle est globale. Elle touche le football et donc comme pour l’économie classique qui établit une règle de 3% du PIB à ne pas dépasser, et qui nous le savons, va être dépassée à cause du contexte, la même souplesse peut être employée au niveau de l’UEFA. De fait, il y a une fenêtre de tir », confie-t-il dans une interview accordée à La Marseillaise.

Articles liés