Le transfert de Cristiano Ronaldo à la Juventus a fait sensation, mais est-ce vraiment un pari réussi ? Analyse...
Incroyable tremblement de terre sur la planète football, en juillet 2018. Cristiano Ronaldo, triple vainqueur en titre de la Ligue des Champions avec le Real Madrid, décide de claquer la porte pour rejoindre la Juventus. A Turin, on dépense sans compter pour le quintuple Ballon d’Or. Près de 100M€ d’indemnité de transfert, un salaire annuel de 31M€ net... et des retombées économiques immédiates et affolantes. Car le phénomène Cristiano Ronaldo a pris la Juventus et s’en est approprié, tant que le plan marketing que sur le plan sportif. Jamais la Juve n’a été aussi populaire, ni n'a autant été l’équipe d’un seul joueur... mais jamais la Juve n’a aussi peu réussi sur le plan sportif, au cours de la dernière décennie. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien, si les spéculations autour d'un possible départ au Paris Saint-Germain, on fait surface.
Cristiano Ronaldo continue à marquer
Sur le plan individuel, Cristiano Ronaldo est toujours le monstre que l’on connait, même à 35 ans. Depuis son arrivée à la Juventus, c’est à dire en juillet 2018, il a marqué 65 buts en 89 rencontres toutes compétitions confondues, 52 en 65 matchs de Serie A. Cette saison il est même arrivé jusqu’à 31 et le titre de Capocannoniere ne lui a échappé que d’un souffle. Il a également montré que dans les moments cruciaux, on peut compter sur lui. Sa démonstration face à l’Atlético de Madrid en Ligue des Champions, la saison dernière, est encore dans toutes les têtes. Même tout récemment, en dépit de l’élimination face à l’Olympique Lyonnais (2-2, sur l’ensemble des matchs), c’est lui qui a marqué l’intégralité des buts de son équipe. Pas étonnant donc que le président Andrea Agnelli assure aux micros de Sky Sport Italia, que Cristiano Ronaldo sera encore là, la saison prochaine.
Le revers de la médaille...
Pourtant il y a un constat inévitable. La Juventus gagne moins, avec Cristiano Ronaldo. Sport Mediaset appelle même cela la « Ronaldisation » de la Juve. Avant l’arrivée du quintuple Ballon d’Or, les Bianconeri remportaient régulièrement le Scudetto, la Coupe d’Italie et la Supercoupe d’Italie. En Ligue des Champions, ils accédaient souvent aux quarts de finale et sont même allés en finale, par deux fois. Avec Cristiano Ronaldo, la Juve c’est deux Scudetti, mais zéro Coupes d’Italie et deux éliminations en huitième et en quart de Ligue des Champions, face à des équipes à priori moins bien équipées. L’impact négatif de Cristiano Ronaldo, c’est également sur le bilan économique. Son salaire pèse lourd, très lourd. La Juventus est ainsi obligée de se séparer régulièrement de certains gros salaires, comme Miralem Pjanic cette année. D’ailleurs, on peut également voir l’ombre de Cristiano Ronaldo dans le choix Andrea Pirlo, excitant, mais aucunement rassurant. La Juventus a en effet pris des décisions très couteuses avec le licenciement de Massimiliano Allegri et de Maurizio Sarri, à un an d’écart. Pirlo a été donc un pari... à moindre cout.