Après les incidents survenus le 22 août derniers, Niçois et Marseillais sont désormais fixés sur leur sort, et la direction olympienne n’a pas manqué de contester les sanctions décidés par la LFP. Ce jeudi, Pablo Longoria en a rajouté une couche.
Le moment tant attendu a eu lieu, la LFP a enfin pris sa décision près de trois semaines après les incidents qui ont forcé l’interruption de ce Nice-OM. La rencontre, stoppée à la 75ème minute à 1-0 pour Nice, sera entièrement rejouée sur terrain neutre et à huis clos. Pour le club azuréen, la sanction est lourde. Les Aiglons se sont vus infliger 2 points de pénalité dont 1 avec sursis, ainsi que 3 rencontres à huis-clos. L’OM n’a pas échappé non plus aux décisions des instances du football français. Alvaro Gonzalez sera suspendu pour deux matchs fermes, alors que Dimitri Payet a un sursis d’une rencontre. Des sanctions qui n’ont pas du tout satisfait le board marseillais…
« Nos joueurs, qui devraient être les acteurs d’un match de football, ont été ce soir-là les victimes »
Au lendemain de la prise de décision de la LFP, PabloLongoria a affiché son mécontentement dans un communiqué publié par l’OM : « Les autorités du football avaient l’occasion historique de faire preuve d’exemplarité en marquant les esprits. Ces sanctions ne semblent pas tenir compte du climat délétère qui a entouré cette rencontre au cours de laquelle leur sécurité n’était pas assurée, ce qui a pourtant été reconnu lors des auditions. Je souhaite par ailleurs saluer l’arbitre de la rencontre qui n’a jamais changé de position concernant la mise en danger des acteurs sur le terrain et son souhait de ne pas reprendre le match. Nos joueurs, qui devraient être les acteurs d’un match de football, ont été ce soir-là les victimes. Dans ce cas précis, les punir eux-mêmes de violences, me semble être une solution de facilité. En tant que président de l’OM, ma volonté a toujours été et restera de préserver la sécurité de tous les acteurs du football ».
« Cela me choque beaucoup, parce qu’il n’y a pas d’exemplarité pour le foot français »
Contrairement à l'OGC Nice, l'OM avait rapidement pris la parole dès ce mercredi soir pour contester les décisions de la LFP. Ce jeudi, JacquesCardoze, directeur de la communication de l’OM, s'était également fustigé des sanctions prises par la commission de discipline, dans des propos accordés à BFMTV : « C’est une décision politique, en demi-teinte, et une décision qui à mon sens n’est pas à la hauteur de l’exemplarité qu’elle aurait dû donner au football français. On a vu des saluts nazis dans cette tribune, on a vu 150 personnes envahir le terrain, 74 projectiles envoyés en 74 minutes, et finalement on s’est attaché à ce qu’il s'est passé à la 75e minute en sanctionnant Dimitri Payet et Alvaro, considérés comme fauteurs de troubles d’une certaine façon. C’est oublier ce qu’il s’est passé durant les 74 minutes avant cela, et moi cela me choque beaucoup, parce qu’il n’y a pas d’exemplarité pour le foot français. Trois matchs de suspension (de huis clos à l'Allianz Riviera, ndlr) dont un déjà purgé, un autre qui est Nice-OM et qui ne sera de toute manière pas rejoué à Nice: finalement il ne reste qu'un seul match à huis clos pour l'OGC Nice, et ça me choque, encore une fois. C’était l’occasion de dire stop à la violence, de dire 'ce n’est pas possible', et j’ai l’impression qu’on banalise la violence. J’en parlais avec Dimitri Payet hier, il a reçu 25 bouteilles durant le match. Quel homme peut supporter ça sans aucune réaction ? ».