Après la tribune Boulogne, c'est maintenant le kop d'Auteuil qui est dans le collimateur du Ministère de l'Intérieur. Un rapport accablant pour certaines associations du virage, qui pourrait amener à la dissolution de trois groupes de supporters de la tribune.
Ça sent mauvais pour la tribune Auteuil... Déjà pointé du doigt cette saison pour les violences de certains de ses membres, le kop attend déjà avec anxiété le rapport de la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives. Cette dernière rendra fin avril un avis sur une éventuelle dissolution de trois groupes de supporters du virage: les Supras Auteuil, les Grintas et les Authentiks. Et la publication ce matin par Le Parisien d'un rapport du Ministère de l'Intérieur ne risque pas d'arranger les choses. Ce document, qui répertorie les actes de violences émanant de la tribune Auteuil, risque en effet d'alourdir le dossier: il mentionne que les membre des trois groupes ont provoqué une demi douzaine d'incidents cette saison.
Le Ministère de l'Intérieur a des noms
Le rapport évoque notamment une « opération commando » visant les supporters marseillais en septembre 2009, pendant lesquelles quatre personnes auraient été blessées, dont une mineure de douze ans. Mais aussi les heurts survenus lors d'un déplacement dans les Bouches-du-Rhône a l'occasion de Marseille-Copenhague le 25 février dernier, ou les Parisiens voulaient essayer d'en découdre avec ces mêmes supporters marseillais. Lors ce ces déplacements, plusieurs personnes assimilés aux associations de la tribune Auteuil auraient été identifiées. Mais ce rapport revient surtout sur les incidents ayant entrainé la mort de Yann Lorence lors de PSG-OM du 28 février: sur les 30 membres des trois associations dont les noms ont été cités, cinq sont impliqués dans la tragique agression. La tribune Boulogne est également toujours visée: selon le rapport, plusieurs membres appartenant au groupements "Commando Loubard" et "Milice Paris" ont participé à des rixes, dont celle du 28 février. Un rapport accusateur donc pour les associations incriminées, qui pourraient subir le même sort que feu les Boulogne Boys, dissous en avril 2008. C'est le Ministère de l'Intérieur qui prendra la décision, après avoir étudié le rapport de la Commission consultative.