Au soir de l’étape de Valloire remportée par Tadej Pogacar, qui laisse le leader slovène avec 50 secondes d’avance sur Jonas Vingegaard, l’équipe UAE affiche une grande satisfaction et un réel optimisme, laissant ouverte l’hypothèse d’un excès de confiance alors que le champion danois est très loin d’avoir perdu le Tour de France...
Mardi, lors de la 4ème étape arrivant à Valloire en passant par les montées de Sestrières, de Montgenèvre et du Galibier, premier vrai test pour connaître le véritable niveau de Jonas Vingegaard après sa longue blessure, Tadej Pogacar a opéré de premiers écarts en franchissant la ligne en vainqueur avec 35 secondes d’avance sur Evenepoel et Roglic, et 37 secondes sur le leader de la Visma-Lease A Bike.
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— le10sport (@le10sport) July 3, 2024
« Je suis heureux d’avoir pu démolir les concurrents »
Au terme de l’étape, l’équipe UAE a affiché un satisfecit marqué et un optimisme certain quant à la suite de l’épreuve, forte de l’avantage pris sur Vingegaard. Mauro Gianetti, le boss du Team UAE, a ainsi déclaré, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « On a fait un gros tempo, Tadej (Pogacar) était bien. Almeida et Ayuso ont fait un travail extraordinaire finalisé par Tadej Pogacar. Et Jonas Vingegaard qui ne semble pas en mesure à 100% de répondre à ses attaques. On l’avait dit, Tadej a la condition qu'il n'a jamais eue, il est très costaud, il est plus fort que l'année passée, et je pense qu'il y a cette petite différence entre lui et Vingegaard. C'est une petite différence. Mais il y a trois semaines, il y a beaucoup de boulot à faire. Il faut rester concentré. Pour le moment on a bien commencé, on est content. On est peut-être mieux que ce qu'on espérait ». Joao Almeida, l’un des lieutenants du champion slovène, expliquait pour sa part : « Je pense que je suis plutôt bon en ce moment, donc j'aime la façon dont les choses se passent actuellement. Je suis heureux d'avoir pu, comme vous l'avez dit, démolir les concurrents. Bien sûr, si nous n’avions pas eu de vent de face, nous aurions fait de plus grandes différences. Cela aurait été mieux pour nous. Mais il y avait un vent contraire, donc on ne saura jamais. La montée en elle-même n'est pas très difficile. Seule la dernière partie est un peu plus raide, donc ce n'était pas judicieux d'attaquer plus tôt pour Pogacar. C’était le seul moment où il pouvait faire la différence, et il l’a faite. Cinq étoiles pour le travail de chacun. Maintenant, j'attends avec impatience les prochaines étapes ». Même Pogacar se laissait aller à exprimer sa confiance, comme lors de sa réaction au micro d’Eurosport : « Je voulais frapper un grand coup. Je me suis beaucoup entraîné par ici ces dernières semaines. C’est bien de prendre du temps. J’ai beaucoup de confiance. Presqu’une minute d’avance sur Vingegaard ? C’est une très bonne nouvelle. Je suis très heureux de ma forme. Vous savez, il y a le contre-la-montre individuel cette semaine, les scénarios peuvent s'inverser mais j'ai une pleine confiance en moi ».
« On pensait perdre jusqu’à deux minutes »
A la lecture des déclarations des uns et des autres au sein de l’équipe UAE, l’hypothèse de l’excès de confiance commence à poindre pour Pogacar et ses troupes. Car la réalité, c’est que le champion slovène est très loin d’avoir mis son rival danois hors-jeu, alors que c’est cette semaine qu’il doit le faire, avant que Vingegaard ne retrouve l’intégralité de ses moyens physiques, lui dont on a pu constater dans le final de la descente du Galibier qu’il manquait encore un peu de force. Aujourd’hui, Vingegaard a non seulement fait quasiment jeu égal avec Pogacar dans la montée, mais il n’est qu’à 50 secondes au général, un écart qui lui convient tout à fait à cet échelon de la course, comme il l’a indiqué dans L’Equipe : « Nous sommes arrivés sur ce Tour en pensant perdre du temps sur trois des quatre premières étapes. Jusqu’à deux minutes, donc perdre seulement cinquante secondes au général, c’est mieux que ce que l’on pouvait espérer. Notre heure viendra ».