Alors que la grande majorité des commentaires tirent la conclusion d’un avantage net pris par Pogacar lors de l’étape de Valloire, encouragés en cela par les réactions de joie marquées de l’équipe UAE, le fait est que Jonas Vingegaard est très loin d’avoir perdu le Tour. Et qu’il en a tout à fait conscience...
Au terme de l’étape du Galibier, qui a vu Tadej Pogacar franchir la ligne en vainqueur avec 35 secondes d’avance sur Remco Evenepoel et Primoz Roglic, et 37 secondes sur Jonas Vingegaard, l’équipe UAE a affiché une grande satisfaction, à l’image des mots prononcés par Joao Almeida : « Je pense que je suis plutôt bon en ce moment, donc j'aime la façon dont les choses se passent maintenant. Je suis heureux d'avoir pu, comme vous l'avez dit, démolir les concurrents. Bien sûr, si nous n’avions pas eu de vent de face, nous aurions fait de plus grandes différences. Cela aurait été mieux pour nous. Mais il y avait un vent contraire, donc on ne saura jamais. La montée en elle-même n'est pas très difficile. Seule la dernière partie est un peu plus raide, donc ce n'était pas judicieux d'attaquer plus tôt pour Pogacar. C’était le seul moment où il pouvait faire la différence, et il l’a fait. Cinq étoiles pour le travail de chacun. Maintenant, j'attends avec impatience les prochaines étapes ».
Tour de France : Un coup gagnant pour Pogacar ? Pas si sûr… https://t.co/FrC24MpjJp pic.twitter.com/sDXYbP0rip
— le10sport (@le10sport) July 2, 2024
Derrière la célébration de Pogacar, Vingegaard sait qu’il est très loin d’avoir perdu...
Pour autant, la réalité est que Jonas Vingegaard est toujours dans le coup. Il n’a basculé qu’à 7 secondes de Pogacar au sommet du Galibier, il apparaît donc tout proche dans les ascensions. Et s’il parvient à perdre un minimum de temps lors de l’étape contre-la-montre vendredi, le Danois sera très loin d’avoir perdu, sachant qu’il apparaît certain qu’il va monter en puissance au fil des jours là où Pogacar pourrait lui finir par fatiguer du fait de son enchaînement Giro-Tour.
« Le Tour est encore long, mon heure, notre heure viendra »
Dans le clan Vingegaard, on fait donc le dos rond, mais on garde le cap, fixé sur la troisième semaine dans l’espoir de renverser la table. Jonas Vingegaard lui-même a tenu des mots qui en disent long sur l’esprit qui l’anime aujourd’hui et qui permettent de saisir à quel point il est très loin d’avoir perdu le Tour, comme rapporté dans les colonnes du quotidien L’Equipe : « Le Tour est encore long, mon heure, notre heure viendra ».