WWE : Victime de harcèlement, John Cena poursuivi
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Déjà connu mondialement pour sa carrière de catcheur qui s’achèvera à la fin de l’année, John Cena a développé un peu plus sa notoriété en multipliant les rôles au cinéma ces dernières années. Invité d’un podcast, l’actuel champion de la WWE a évoqué le revers de la médaille en racontant une mésaventure survenue il y a quelques jours avec des fans dont le comportement s'apparentait à du harcèlement.

La célébrité peut parfois provoquer des situations inconfortables. John Cena est bien placé pour en parler, connu depuis vingt ans pour ses performances sur les rings de catch mais également pour ses rôles à Hollywood plus récemment. De retour à la WWE en 2025 avant de prendre définitivement sa retraite, la star américaine a récemment été confrontée à des fans intrusifs, frôlant le harcèlement.

« Si vous me harcelez, je devrai impliquer les autorités »

« J'ai été suivi par trois ou quatre personnes il y a quelques soirs, a récemment raconté l’actuel champion de la WWE dans le podcast The Breakfast Club. J'étais dans la voiture et j'ai dit au conducteur : “Changez de voie”. Trois voitures changent de voie. On change encore de voie, "d'accord, gare-toi". Les gars se garent, ils sortent, je leur dis : "Les gars, sortez de la voiture". J'ai dit à ma femme de rester dans la voiture et j’ai dit : "Les gars, venez ici, sortez de la voiture", en leur disant : "Ce que vous faites est mal, vous le savez". Le conducteur de la voiture m’a répondu : "Oui, je sais". J'ai dit : "D'accord, écoutez. Vous voulez des autographes, je comprends. Vous n'avez pas eu la chance d'en avoir. Voilà ce que je vais faire, je vais signer vos affaires mais s'il vous plaît, vous savez que ce que vous faites n'est pas bien. Remontez dans votre voiture et faites demi-tour, car je vais devoir prendre une décision qui va importuner tout le monde. Si vous me harcelez, je devrai impliquer les autorités. Je ne sais pas comment ça va se passer ensuite". En temps normal, j'aurais été énervé. J'ai pris une grande respiration, voilà ce que vous voulez, on se met d'accord, vous faites demi-tour, tout le monde est content. Je ne pense pas que cette approche fonctionnera dans 100% des cas, mais ils ont fait demi-tour et m'ont laissé sur mon chemin. »

« J'ai perdu le luxe de l'anonymat de l'anonymat »

Conscient de sa chance, John Cena regrette néanmoins certains aspects de sa vie de star. « J'ai perdu le luxe de l'anonymat, constate-t-il. C'est un peu frustrant. J'ai traversé une période où je pensais que le travail était différent de ma vie personnelle, que j'étais un être humain, que je travaillais ici et que vous deviez me laisser tranquille. C'est une perspective qui n'a pas été couronnée de succès. »

Réputé malgré tout pour sa sympathie et sa proximité avec sa communauté, Cena tente de trouver le juste milieu. « Je suis un enfant d'une petite ville de West Newbury qui n'a pas grandi avec grand-chose et la vie m'a offert tant d'opportunités. La contrepartie, c'est que votre travail est absorbé par beaucoup de gens et que ça affecte leur vie. Je ne suis pas parfait parce qu'il y a des jours où je me réveille de mauvaise humeur et des jours où je manque de patience. Mais s'il y a une chose sur laquelle j'essaie vraiment d'appuyer, c'est d'avoir un instant d'empathie pour chacun. Il y a une différence entre les fans et les chasseurs de souvenirs parce que c'est un business, poursuit la star américaine de 48 ans. Parfois, je suis avec ma femme, je m'inquiète pour sa sécurité parce que les gens ne font pas attention, ils veulent juste ce qui les intéresse. Ils n'ont pas beaucoup d'empathie pour l'ampleur de la situation. Parfois, avec tous les flashs de photos, les gens ne se préoccupent pas de la sécurité, ils veulent juste leur photo pour pouvoir la vendre. Je suis conscient de cela et j'essaie d'être compréhensif. J'essaie vraiment de me concentrer sur une conversation à la fois ».

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