À 18 ans, Victor Wembanyama n’a pas encore rejoint la NBA, mais son nom est déjà sur toutes les lèvres de l’autre côté de l’océan Atlantique. Annoncé comme le futur numéro 1 de la Draft 2023, il garde tout de même la tête sur les épaules et peut compter sur le soutien de ses parents pour cela. Il trouve également sa motivation auprès de sa sœur, elle aussi basketteuse professionnelle. Souvent comparé à Giannis Antetokounmpo, il avoue que le Grec fait partie des joueurs qui l’inspirent, au même titre que Kevin Durant ou Kobe Bryant.
Présent avec l’équipe de France, Victor Wembanyama s’apprête à vivre sa première sélection, qui pourrait intervenir ce vendredi soir face à la Lituanie, dans le cadre des qualifications pour le Mondial 2023. Âgé de 18 ans, le nouveau phénomène du basket s’est essayé au foot et au judo, avant de se consacrer totalement à ses rêves de NBA. « Dans mes souvenirs, j'ai toujours voulu jouer en NBA. C'est dans mes années - 12 ans, - 13 ans à Nanterre (où il a été façonné de 2014 à 2021) que je réalise que c'est ce que je veux atteindre et que je suis prêt à bosser pour. Mon entraîneur Karim Boubekri m'a inspiré, avec un travail axé sur le développement individuel et technique. J'ai découvert ce que c'était de bosser sur moi-même, et de bosser dur », a-t-il confié dans un entretien accordé à L’Équipe.
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— le10sport (@le10sport) November 11, 2022
Wembanyama, un joueur bien entouré
Victor Wembanyama a grandi dans une famille de sportifs. Il s’est d’ailleurs confié sur l’importance de ses parents dans son évolution : « Beaucoup font porter leur rêve personnel à leurs enfants. Les miens ont beau avoir été sportifs, ils ne m'ont jamais mis la pression. Ils me protègent sans être invasifs. Je suis heureux d'être tombé, contrairement à beaucoup de joueurs qui manquent de ce cadre, dans une famille équilibrée, pas une qui peut pénaliser ton évolution. Si j'avais voulu être avocat, ils m'auraient encouragé et ne seraient pas déçus si je leur disais demain que j'arrête le basket. Ils sont précautionneux, respectueux et ambitieux. Ma mère (Élodie de Fautereau) a été coach, j'ai été dans ses équipes petit, mais elle ne m'entraînait pas pour me développer, elle restait dans son rôle de mère. Mon père (Félix) a fait du triple saut (record à 15,56 m), du saut en longueur (record à 7,41 m) et courait le cent mètres en onze secondes. J'ai fait de la piste avec lui, il m'a appris à courir, corrigeait la position de mes pieds, ma posture. J'avais onze ans. C'est un paramètre essentiel pour un gabarit comme le mien. Être doué de motricité, de fluidité, c'est bien, mais la technique de course, ça ne s'invente pas. C'est un vrai travail, sous-estimé, que je suis encore loin de maîtriser. »
« Je fais ça avec Kevin Durant et Giannis Antetokounmpo »
Son petit frère Oscar et sa grande sœur Eve jouent eux aussi au basket. Quand son ainée a été sacrée championne d’Europe U16 en 2017, cela a été « un grand moment, le premier gros titre de notre famille ». Un événement qu’il a utilisé pour nourrir ses ambitions : « Je me suis senti fier et un peu challengé. Moi aussi je dois ramener des trophées à la maison (sourire). » Preuve de sa détermination, Victor Wembanyama ne regarde pas des matchs pour se divertir. « J'observe pour apprendre. Je fais ça avec Kevin Durant et Giannis Antetokounmpo (à qui il a souvent été comparé, et dont il a hérité l'un de ses surnoms, "French Freak", en référence au "Greek Freak"), leur technique, leurs moves, leur attitude. J'essaie de leur voler quelques trucs, de les appliquer en match. »
« Je me demande souvent ce qu'aurait fait Kobe »
S’il avoue que pour lui Michael Jordan, « dont l’empreinte est inégalable », est le joueur qui incarne le plus le basket, Victor Wembanyama est un « fan absolu de Kobe Bryant, à qui je pense presque tous les jours depuis sa mort (le 26 janvier 2020 dans un accident d'hélicoptère). Sa disparition m'a choqué. Je connais ses stats, ses records, mais j'admire surtout l'état d'esprit, l'éthique de travail, la philosophie dans l'approche du jeu... C'est en suivant son exemple que chaque jour, j'essaye de repousser mes limites. Quand je souffre, que j'ai un doute, je me demande souvent ce qu'aurait fait Kobe. Et je sais qu'il en aurait fait plus, alors je m'y remets. »