Basket - NBA : Coronavirus, critiques... Fournier vole à la rescousse de Gobert !
J.-G.D.

Sous le feu des critiques après son contracté le Coronavirus, Rudy Gobert peut compter sur le soutien  de son compatriote et ami Evan Fournier.

Premier joueur de NBA a avoir été testé positif au coronavirus, le 11 mars dernier, Rudy Gobert a subi les foudres de certains joueurs et observateurs. La raison ? Le pivot de l’Utah Jazz avait plaisanté lors d'une conférence de presse, avant l’officialisation de son cas, en touchant les micros de la salle posés par les journalistes. Les critiques ont fusé sur le comportement jugé irresponsable de l’international tricolore, mais dans un entretien à L'Équipe ce dimanche, Evan Fournier, arrière du Magic d’Orlando et coéquipier de Gobert en Équipe de France, vole à sa rescousse.

« C’est insupportable »

« Ça m’a fait de la peine, misaine (expression arabe pour dire "le pauvre"). Il est limite devenu le visage du virus en NBA. Le comportement des gens et des journalistes a été dégueulasse. Je ne comprends pas le fait de sortir le nom des malades. On se serait cru au mercato, quand c’est la course au scoop. C’était la free Agency du coronavirus. C’est insupportable. Tu peux dire qu’un mec est malade sans le nommer Aujourd’hui, Philadelphie et les LA Lakers ont des cas, on ne sait pas qui, c’est plus respectueux. Pourquoi a-t-il été ainsi stigmatisé ? C’est typiquement le truc où on va blâmer l’étranger. Il est européen, donc il a ramené le virus !? Alors qu’on ne sait pas. Qui dit que ce n’est pas Donovan Mitchell (coéquipier de Gobert, testé positif par la suite) qui l’a contaminé ? L’environnement est malsain, pas aidé par tout ce que raconte Donald Trump. La blague avec les micros, c’était une plaisanterie à un moment où personne n’avait pris conscience de l’ampleur du truc. C’est facile de le pointer du doigt a posteriori. J’aurais pu faire la même blague. C’était de la dérision par rapport aux premières mesures prises par la NBA. Il fallait une distance avec les journalistes. Sauf que certains voyagent à côté de nous dans l’avion, dans le car. Rudy, lui, est passé de patient zéro à celui qui a sauvé l’Amérique dans un autre article. On dit tout et n’importe quoi… », assure Evan Fournier.

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