Remercié par Brest jeudi, Alex Dupont a été pointé du doigt par son ancien président, Michel Guyot, qui lui reproche son manque de motivation. Ce que l'ex-coach du Stade Brestois a du mal à comprendre. Toujours très loyal, il lui répond aujourd'hui dans L'Equipe.
A Brest, le limogeage d’Alex Dupont, jeudi, en a surpris plus d’un. Lui le premier. Dans l’après-midi, quelques heures après en avoir été informé par Michel Guyot, l’ancien coach du Stade Brestois ne cachait déjà pas son amertume sur notre site : « Je suis extrêmement déçu. J'aurai aimé aller au bout de la saison. Elle était palpitante et j'aurai aimé assurer le maintien du club. »
Un Guyot très critique vendredi
Depuis, Michel Guyot, le président brestois, s’est expliqué sur les raisons de ce licenciement surprise en conférence de presse. Et n’a pas manqué d’égratigner Alex Dupont, avec qui il semblait pourtant entretenir une bonne relation il y a encore quelques mois et qui, surtout, a fait monter le SB29 en Ligue 1 il y a quasiment deux ans. Des reproches en trois actes : 1) « Le refus de prolonger en décembre, quand nous étions onzièmes, ça me chagrinait un peu plus toutes les semaines. C’est toujours facile de dire que le recrutement n’est pas bon et qu’il n’aurait pas fallu laisser partir Nolan Roux. O.K., dont acte, c’est moi qui l’ai laissé partir. » 2) « Le staff devait se remettre en question rapidement, et je ne suis pas sûr qu’il suffisait de commencer l’entraînement mardi à 16 heures. Il fallait que le staff se mette au travail. Mais le staff arrive à 15 h 50. Non, je ne connais pas une entreprise qui se relève comme ça. » 3) « Corentin, on lui a tant reproché de ne pas bien recruter. Le recrutement, si souvent décrié par Alex Dupont, ce n’est pas si facile que ça, car il nous mettait aussi dans l’embarras (en ne prolongeant pas). Souvent, Alex n’a pas été au rendez- vous. Quand un joueur attend un coup de fil du coach, c’est pas trois jours après. »
Dupont s’est « consacré cœur et âme »
Critiqué, remis en question, Alex Dupont n’a que très peu apprécié. Et n’a pas tardé à répondre. Avec loyauté, comme toujours. Sans un mot de travers. « Depuis trois ans, je me suis consacré cœur et âme à ce formidable club. Personne n’a le droit de dire que je ne me suis pas battu pour qu’il soit en L 1 et s’y maintienne, corrige-t-il aujourd’hui dans L’Equipe. Personne n’a le droit de dire que je n’avais pas la hargne et la détermination, la volonté de relever ce défi match après match. Encore fallait-il m’en donner les moyens. Aujourd’hui, il faut trouver un bouc émissaire : ce sera moi, quoi que je fasse, quoi que je dise. Malgré mon renvoi brutal, qui n’a pas respecté les principes essentiels que sont la loyauté et le courage, je souhaite le meilleur pour Brest, son équipe et son public. Ils le méritent. »