Brest : Guyot règle ses comptes avec Dupont
La rédaction

Le licenciement surprise d’Alex Dupont est surtout le résultat d’une querelle avec son président. Michel Guyot formule plusieurs reproches à son ancien entraîneur.

Alex Dupont ne l’a pas vu venir. Pas vu le licenciement qui l’attendait en fin de matinée, jeudi, alors qu’il avait dirigé la séance d’entraînement matinale. Depuis plusieurs semaines pourtant, Michel Guyot aurait été agacé par le comportement de son entraîneur, qui refusait notamment de prolonger. Issam Jemaa aura été le prétexte à une nouvelle dispute.

Selon L’Equipe, le président du Stade Brestois aurait demandé à Dupont de ne pas aligner le Tunisien à Auxerre alors que ce dernier devait faire partie des titulaires. La dispute débouche sur le licenciement de Dupont.

Dupont attendait trop pour prolonger
Au lendemain, de cette issue surprenante à cinq journées de la fin du championnat, le président brestois tente de démontrer la culpabilité de Dupont. « Le refus de prolonger en décembre, quand nous étions onzièmes, ça me chagrinait un peu plus toutes les semaines, a précisé hier Guyot au cours d’une conférence de presse. C’est toujours facile de dire que le recrutement n’est pas bon et qu’il n’aurait pas fallu laisser partir Nolan Roux. O.K., dont acte, c’est moi qui l’ai laissé partir. »

Dupont pas assez professionnel ?
Guyot reproche aussi à Dupont une forme de laxisme selon lui : « Le staff devait se remettre en question rapidement, et je ne suis pas sûr qu’il suffisait de commencer l’entraînement mardi à 16 heures. Il fallait que le staff se mette au travail. Mais le staff arrive à 15 h 50. Non, je ne connais pas une entreprise qui se relève comme ça. »

Dupont a perdu aussi son crédit auprès de Guyot dans sa façon d’aborder les transactions : « Corentin, on lui a tant reproché de ne pas bien recruter. Le recrutement, si souvent décrié par Alex Dupont, ce n’est pas si facile que ça, car il nous mettait aussi dans l’embarras (en ne prolongeant pas). Souvent, Alex n’a pas été au rendez- vous. Quand un joueur attend un coup de fil du coach, c’est pas trois jours après. » Les reproches fusent mais le président Guyot semble surtout vouloir se convaincre qu’il a pris la bonne décision en limogeant, à cinq journées de la fin et trois jours avant un match crucial à Auxerre, l’entraîneur qui lui avait permis de monter en Ligue 1, un an après avoir sauvé le club d'une relégation en National.