Numéro 4 mondial, Daniil Medvedev a réalisé un début de saison 2024 exceptionnel mais il reste finalement derrière Jannik Sinner. Pas encore titré, il débarque sur terre battue sans grande joie, lui qui déteste toujours cette surface. Pourtant il a prouvé par le passé qu’il était capable de s’imposer sur l’ocre en remportant notamment le Masters 1000 de Rome en 2023. À Madrid, il poursuit sa route pour tenter de marquer les esprits à un mois de Roland-Garros. Ce mardi, il affronte Alexander Bublik pour une place en quarts de finale.
Légèrement dépassé ces derniers mois dans ce top 4 par ses adversaires, Daniil Medvedev reste tout de même une sacrée référence. Capable de déployer un niveau extraordinaire qui fait mouche très souvent, le Russe doit maintenant relever un nouveau défi grâce à l’apport de Gilles Simon. Il n’aime pas du tout la terre battue et il met tout en œuvre pour essayer de s’en sortir. À Madrid, il s’accroche et pourrait bien sortir vainqueur de cette semaine un peu spéciale…
Une surface qu'il n'apprécie pas
Numéro 4 mondial au classement, Daniil Medvedev aurait sûrement été beaucoup moins bien classé s’il en existait un qui répertorie les meilleurs joueurs de terre battue. Dans sa carrière, le Russe a quasiment toujours gagné sur terre. Sur 19 titres, il a dû attendre Rome l’année dernière pour valider son premier sur terre battue. « Le sentiment que ce n’est pas ma surface préférée et que certaines choses me dérangent et ne me permettent pas de jouer mon meilleur tennis sur terre battue est toujours d’actualité. Maintenant, avec l’expérience, je sais beaucoup plus ce que je veux faire de moi‐même » dit celui qui vient de passer ses deux premiers matches après avoir perdu la première manche.
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— le10sport (@le10sport) April 30, 2024
Le joueur d'échecs
Réputé pour son côté joueur d'échecs sur le court, Daniil Medvedev a apporté une nouvelle pièce pour parfaire sa stratégie : Gilles Simon. Le Français, surnommé le Professeur, a rejoint le clan du Russe il y a quelques mois et sur terre battue, il pourrait l'aider à progresser. « C’est pour ça que je suis plutôt calme même si je perds le match. La question serait : « Ai‐je fait ce que je voulais faire ? C’est comme jouer un lift lourd, glisser, courir et être en équilibre. Si j’ai bien fait, cela veut dire que l’adversaire était meilleur que moi.. alors qu’il y a 3 ou 4 ans je me sentais complètement perdu sur le terrain… Maintenant je sais ce qu’il me reste à faire » poursuit-il.
En lice pour le titre
Capable de bien jouer sur terre battue, Daniil Medvedev peut s'en sortir à Madrid où les conditions sont un peu différentes. En effet, grâce au service, certains joueurs parviennent à passer les tours car la balle traverse mieux l'air grâce à l'altitude autour de la capitale espagnole qui n'a rien à voir avec Monte-Carlo ou Roland-Garros. Le Russe excelle dans ce domaine même s'il va falloir qu'il se calme dans un autre : la maîtrise de ses nerfs.