Depuis l’été dernier, le rugby français a connu de grands scandales. Le premier est évidemment lié à la tournée sud-américaine du XV de France, durant laquelle Melvyn Jaminet s’est rendu coupable d’injures racistes. Hugo Auradou et Oscar Jegou avaient quant à eux été accusés de viol. Plus tard, en août, le jeune Medhi Narjissi disparaissait tragiquement dans l’océan Atlantique, lors d’un voyage en Afrique du Sud avec l’équipe de France des moins de 18 ans. Des situations qui auraient poussé Bernard Laporte à démissionner, s’il était encore le président de la FFR.
La Fédération française de rugby est en pleine période d’élection. Florian Grill se représente et sera face à Didier Codorniou. Les votes, électroniques, ont commencé ce vendredi et s’achèveront ce samedi midi. Le résultat du scrutin sera connu ce samedi, à 12h30. Une élection qui fait débat.
Top 14 : Bernard Laporte sous pression, l’avertissement est lancé https://t.co/SAY1vE8piK pic.twitter.com/911ZAxAQ1Y
— le10sport (@le10sport) October 11, 2024
«Si j’avais été président, je serais parti»
Dans une interview accordée à Rugbyrama, Bernard Laporte, le directeur du rugby de Montpellier et ancien président de la FFR n’y va pas de main morte avec Florian Grill, évoquant les récentes polémiques du rugby tricolore : « J’ai du mal à comprendre que les gens s’accrochent avec tout ce qu’il s’est passé cet été. Je pense que si j’avais été président, je serais parti. Chacun fait ce qu’il veut, ce n’est qu’un sentiment. Que celui qui gagne aide le rugby français à se développer, c’est tout. Ces moments ont été pénibles. Le plus pénible, c’est la disparition de ce jeune garçon, Medhi Narjissi. C’est terrible. Je pense à son papa que j’ai un peu connu. J’apporte à la famille mon soutien et mes condoléances, mais c’est que dalle. Je trouve qu’il a raison de dire : « On dit que le rugby est une grande famille, je n’y crois plus. » Je le comprends. »
«Des choses m’ont choqué»
« Des choses m’ont heurté, m’ont choqué. Des gens qui font la fête, malgré cela, qui pensent à l’élection, malgré cela. C’est pour cela que je disais tout à l’heure que je serais parti. D’abord, je serais allé en Afrique du Sud avec lui, ça c’est clair. J’aurais pris l’avion avec lui, confesse Laporte. Ça, c’est la moindre des choses. Même si ce n’est pas toi qui as fait que, c’est toi le patron. Je me mets à la place Jalil. Il n’y a rien de pire dans la vie que ça. Des choses m’ont déplu. Donc je le comprends quand il dit qu’il ne croit plus à la grande famille du rugby. »