Scandale raciste au XV de France, il craint un scénario catastrophe
Benjamin Labrousse

Sélectionné par Fabien Galthié dans le groupe du XV de France pour cette Coupe du monde, Bastien Chalureau fait pourtant l’objet d’une condamnation pour agression à caractère raciste. Sa présence avec la France faisant polémique, le deuxième ligne s’était exprimé face à la presse à ce sujet avant la compétition. Mais l’ancien président du RC Toulon Mourad Boudjellal, lui, n’aurait pas convoqué le joueur de Montpellier, et il craint déjà le pire. Explications.

Le 5 septembre dernier, Bastien Chalureau s’exprimait devant la presse afin de tenter de clarifier la situation entourant sa procédure judiciaire en cours. « Depuis le premier jour, j'ai avoué mes erreurs, j'ai payé mes dettes avec la violence et je nie tous les propos racistes. Je ne suis pas un raciste. Suite à l'altercation je suis passé devant le juge, j'ai accepté ma sanction, mais je réfute totalement les accusations de racisme. Je ne suis pas un raciste mais un fédérateur », déclarait ainsi le deuxième ligne de Montpellier. Pour rappel, le joueur de 31 ans avait été condamné en novembre 2020 à six mois de prison avec sursis pour « agression à caractère raciste ».

« Personnellement, je ne l’aurais pas pris »

Condamné en première instance, Bastien Chalureau avait fait appel du côté « raciste » de sa condamnation. Alors que son nouveau jugement aura lieu le 14 novembre prochain, Mourad Boudjellal s’est exprimé sur la présence du joueur au sein du XV de France dans un entretien accordé au Parisien. « Je suis un peu gêné. Personnellement, je ne l’aurais pas pris. Imaginons qu’il marque l’essai de la victoire lors de la finale le 28 octobre et que deux semaines plus tard, il soit reconnu coupable de racisme… Que dira-t-on alors ? ».

« J’ai eu droit à tous les propos racistes »

L’ancien président du RC Toulon a d’ailleurs révélé avoir lui aussi été victime de racisme : « J’ai eu droit à tous les propos racistes, mais j’ai toujours pris soin d’attribuer ça à une minorité d’idiots et à ne pas faire de généralités. Il y a aussi un quelque chose de plus diffus. Les dirigeants du rugby ».

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