Alors que Max Verstappen n’a pas hésité à accuser Ferrari de tricher, Mattia Binotto, directeur de l’écurie italienne, a répondu au pilote Red Bull.
Après sa troisième place au Grand Prix d’Austin derrière les Mercedes de Valtteri Bottas et Lewis Hamilton, Max Verstappen avait jeté un pavé dans la marre en accusant clairement Ferrari d’avoir triché. « C’est ce qui arrive quand on doit arrêter de tricher », confiait le pilote Red Bull avant d’avouer ne pas être surpris de la baisse de régime de la Scuderia « après ce qui est sorti, ça explique tout. Pourquoi pensez-vous que Ferrari n’a pas pu se battre avec nous autres au départ ? Vous pouvez l’imaginer vous-même… » Le Néerlandais fait référence à une directive technique envoyée par la FIA à toutes les écuries de Formule 1 leur interdisant d’user d’un mécanisme qui leur permettrait de tromper le débitmètre en réponse à une lettre de Red Bull. Dans la foulée, Ferrari laissait filer sa première pole position depuis sept courses tandis que Charles Leclerc accusait un retard de 52 secondes sur le podium à l’arrivée du Grand Prix des États-Unis.
«C’est le genre de commentaires qui fait tout sauf du bien au sport»
Interrogé à ce sujet, Mattia Binotto a tenu à répondre aux accusations de Max Verstappen. « J’ai lu et entendu beaucoup de commentaires sur la directive technique et son soi-disant impact sur notre voiture. Mais ceux que j’ai entendus après la course m’ont le plus déçu. Sur la piste, je pense que Sebastian [Vettel] aurait pu signer la pole, peut-être était-il trop prudent dans un virage et a perdu du temps. Charles a eu un souci en EL3 et nous avons dû lui monter un moteur moins frais. Sans cela, au vu de son potentiel en Q3, il aurait pu aussi revendiquer la pole. Donc, je ne vois pas où est le problème. À l’inverse, c’est le genre de commentaires qui fait tout sauf du bien au sport, certains devraient être plus mesurés. Notre problème n’était pas la vitesse en lignes droits, mais bien le manque d’adhérence de la voiture dans le premier relais, les deux pilotes en ont souffert », explique le patron de Ferrari dans des propos rapportés par Nextgen-Auto.