Avant d'effrayer les plus grands pilotes du monde sur les pistes du monde entier, Red Bull a commencé comme pas mal d'écurie : dans l'anonymat, cherchant à se faire une place. L'histoire de Red Bull en Formule 1 débute en 1985 et la marque au taureau ailé n'a cessé de grandir. Retour sur les grandes étapes de Red Bull en Formule 1.
Tout commence donc en 1985, le 18 août très exactement. Lors du Grand Prix d'Autriche, un homme, Dietrich Mateschitz vient de fonder Red Bull, qui n'est commercialisé qu'en Autriche et dont le produit n'est encore pas tout à fait fini. L'homme d'affaires vient à la rencontre du pilote autrichien Gerhard Berger, pilote pour Arrows-BMW pour lui demander s'il faut être le premier pilote à être sponsorisé par la marque de boisson énergisante. Au début sur la défensive -le milliardaire n'ayant même pas encore de société- le discours de Mateschitz vient achever de convaincre Berger qui accepte. En 1989, Red Bull fait donc son apparition sur les circuits de Formule 1, puisque Berger porte pour la première fois la marque sur lui.
Une entrée en tant que sponsor
A cette époque, l'idée de créer une Red Bull Racing a germé dans la tête de Dietrich Mateschitz mais n'est pas encore réalisable. Au départ, Red Bull n'est que le sponsor d'écuries en fond et milieu de grille. Sauber ou encore Jaguar arboreront ces couleurs. Dix ans après la première discussion de Mateschitz avec Berger, la marque passe la seconde et devient actionnaire majoritaire de Sauber.
Naissance de Red Bull Junior Team
Parallèlement à cette avancée progressive, Dietrich Mateschitz continue de parler à des membres du paddock et tombe sur un autre compatriote, Helmut Marko. Le courant passe et rapidement un projet se crée : Red Bull Junior Racing voit le jour et doit former les meilleurs pilotes en devenir. En 2001, suite à un désaccord avec Sauber, Red Bull quitte l'écurie et désormais bien implanté dans le milieu, Mateschitz ambitionne de devenir propriétaire d'une écurie, son écurie.
Un projet hallucinant est monté en F1, Verstappen et Leclerc peuvent trembler https://t.co/liedjhRDmk pic.twitter.com/XANTOEsmOF
— le10sport (@le10sport) May 4, 2023
2004 : Naissance de Red Bull Racing
L'aubaine tombe en 2004 lorsque Ford annonce mettre fin à Jaguar et chercher un repreneur. Ni une ni deux, Dietrich Mateschitz se lance et rachète les cendres de Jaguar pour un dollar symbolique tout en promettant d'investir 400M€ sur le trois prochaines années. Un certain Christian Horner, 31 ans est propulsé à la tête de Red Bull Racing. 19 ans plus tard, il est toujours à la tête de l'écurie.
Red Bull, une vitrine de marque ?
Dès les premières courses, Red Bull n'est pas pris au sérieux. Pour beaucoup, Dietrich Mateschitz a développer son écurie surtout pour promouvoir sa marque de boisson. Ford avait échoué dans son ambition de faire de Jaguar une écurie compétitive, pourquoi un milliardaire autrichien y parviendrait ? L'écurie met rapidement fin à ce scepticisme du paddock en recrutant l'un des pilotes phares du moment pour l'associer avec Christian Klien, issu de la filière junior : David Coulthard. Lors de sa première saison, l'écurie totalise trois fois plus de points que Jaguar la saison précédente.
2006 : Un tournant dans l'histoire de Red Bull
Fin 2005, Red Bull réalise un autre gros coup : racheter la Scuderia Mianrdi. Baptisée Toro Rosso, cette deuxième écurie permet à Red Bull de faire plonger dans le grand bain des pilotes issus de sa filière junior. Pari réussi puisqu'encore aujourd'hui, cette écurie existe toujours, rebaptisée AlphaTauri. Dans les années 90, Adrian Newey, ingénieur superstar de la F1 a permis aux écuries avec lesquelles il travaillait de remporter six titres de pilotes et de constructeurs. En 2006, il débarque chez Red Bull. L'histoire est en marche.
Bilan depuis 2006
Quelques pilotes renommés sont sortis de la filière junior de Red Bull. Le premier grand nom, Sebastian Vettel, issu de la filière Red Bull Junior, a remporté quatre titres de champion du monde consécutif avec Red Bull, en 2010, 2011, 2012 et 2013. Il s'agit bien évidemment des premiers titres de Red Bull. Durant l'hégémonie Mercedes entre 2014 et 2020, un jeune pilote néerlandais sort lui aussi de la filière junior et ne tarde pas à rejoindre Toro Rosso alors qu'il n'est âgé que de 17 ans : Max Verstappen. Depuis, Super Max a remporté deux titres de champion du monde en 2021 et 2022 et est lancé pour en remporter un troisième. Décédé en octobre 2022, l'empire de Dietrich Mateschitz devrait perdurer car Red Bull, toujours à la pointe des dernières technologies, semble commencer une hégémonie. Et dire que tout part d'une discussion entre deux Autrichiens en 1985...