Eric Abidal aurait pu avoir une carrière bien différente que celle qu’il a connu à l’OL et au FC Barcelone si Claude Puel ne s’était pas mis en travers de sa route. D’une part parce qu’il est celui qui l’a recruté à l’AS Monaco et au LOSC au début des années 2000. Mais surtout parce qu’il s’était opposé à son transfert au PSG en 2003, ce qui avait eu le don d’agacer, et c’est un euphémisme, l’ancien défenseur de l’équipe de France…
Par l’intervention de Claude Puel, Eric Abidal a pu échapper à Didier Deschamps à ses débuts du côté de l’AS Monaco où l’actuel sélectionneur de l’équipe de France ne comptait pas vraiment sur lui. Puel l’a donc relancé au LOSC en prêt où il a brillé jusqu’au moment fatidique de l’activation de l’option d’achat à l’été 2003. Une période délicate à gérer puisque le PSG s’était mis sur le dossier et qu’Abidal ne souhaitait plus s’éterniser à Lille.
«Il y a le Paris Saint-Germain d’Halilhodzic qui l’a court-circuité et puis qui lui a fait visiter le centre d’entraînement»
Pour Box to Box, Claude Puel a livré les coulisses de ce feuilleton aux multiples et violents rebondissements. « Fin de saison, il y a pas mal de clubs qui le voulaient. Il y a le Paris Saint-Germain d’Halilhodzic qui l’a court-circuité et puis qui lui a fait visiter le centre d’entraînement, le stade, lui promettant des salaires etc. Nous bien sûr, on lève l’option d’achat, il ne voulait pas signer son contrat. Il était absent : difficile ».
«Il était comme un fou, il s’est levé, il a tapé dans la porte de mon bureau, et il est passé à travers»
Dans la suite de son discours, l’ex-entraîneur d’Eric Abidal au LOSC a clairement exposé son point de vue clair à ce sujet, ce qui avait fait totalement craquer le joueur désireux de s’engager en faveur du PSG à l’époque. « Au bout d’un mois, on n’a pas lâché, on l’a reçu dans mon bureau, je lui ait dit : « je ne te lâcherai pas. Tu es arrivé en cours de saison. Je t’ai fait signer à Monaco. Tu étais à Lyon - La Duchère. Je t’ai fait débuter, je t’ai inscrit dans le milieu professionnel. Je t’ai repris à Lille, le club t’a permis de te révéler . Tu dois au moins un an au club et tu dois rester pour l’année suivante. C’est une question de respect ». Il était comme un fou, il s’est levé, il a tapé dans la porte de mon bureau, et il est passé à travers. Il est parti sans rien dire. Et puis le lendemain, il était à l’entraînement. Il ne m’a pas adressé la parole pendant plus d’un mois ».