OM - Malaise : Alvaro, Milik... La méthode Sampaoli fait des ravages dans le vestiaire !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Arrivé il y a un peu moins d'un an sur le banc de l'OM, Jorge Sampaoli s'est distingué par des choix très forts au sein du vestiaire avec plusieurs gros noms de l'effectif marseillais. Et les décisions de l'Argentins ne manquent pas de créer des tensions.

Il y a un peu moins d'un an, Pablo Longoria décidait de miser sur Jorge Sampaoli. Le technicien argentin quittait ainsi l'Atlético Mineiro afin de succéder à Nasser Larguet qui assurait l'intérim depuis le licenciement d'André Villas-Boas. Rapidement, le technicien argentin a tenté d'apposer sa patte sur un effectif qu'il découvrait mais il a profité du mercato estival pour largement revoir son groupe. Ce ne sont pas moins de onze opérations qui ont été bouclées l'été dernier entre transferts définitifs (Balerdi et Lirola), prêts (Saliba, Guendouzi, Under, Harit et Lopez) et transferts secs (Gerson, Luan Peres et de la Fuente). Et forcément, cela a poussé Jorge Sampaoli à faire des choix largement commentés à commencer par le fait de se passer Steve Mandanda. Légende de l'OM, le portier français est relégué au simple rang de doublure derrière Pau Lopez. Une gestion qui passe mal en interne et dont Jordan Amavi a également été victime. Le latéral gauche, qui avait prolongé son contrat en fin de saison dernière, n'entrait plus dans les plans de l'Argentin et a donc filé en prêt à l'OGC Nice cet hiver. Mais la méthode Sampaoli n'a pas fini de créer des tensions en interne.

Les états d'âme d'Alvaro ne passent pas

En effet, un autre cas fait grandement parler à l'OM, celui d'Alvaro Gonzalez. Et pour cause, lui aussi avait prolongé son contrat en fin de saison dernière et pensait toujours être un pion essentiel du club phocéen. C'était mal connaître Jorge Sampaoli. Bien que le technicien argentin prône un schéma à trois axiaux, Alvaro Gonzalez joue très peu et se retrouve très loin dans la hiérarchie derrière William Saliba, Duje Caleta-Car, Luan Peres, Leonardo Balerdi voire Sead Kolasinac, arrivé cet hiver. Le défenseur espagnol n'a donc pas hésité à faire part de son mécontentement dans une large interview accordée à AS assurant que Pablo Longoria et Jorge Sampaoli l'ont « rabaissé d’une manière incompréhensible après la façon dont je me suis comporté, que j’ai tout donné pour le club. Après, ils ont voulu me faire partir de la mauvaise manière alors que je ne voulais pas. Une décision du club ? Totalement. Du club, de l’entraîneur. Je suis sûr que ce n’est pas footballistique car je venais de faire deux saisons qui ont été les meilleures de ma carrière. » Bien évidemment cette sortie n'a pas manqué de faire polémique et a poussé Pablo Longoria à agir. En interne d'abord, en convoquant Alvaro Gonzalez, puis en public, au micro de Prime Video dimanche soir. « Nous, en tant que club, on n'était pas content de sa sortie dans la presse espagnole sans l'accord du club, sans la connaissance du club. C'était la première erreur. On s'est parlé. On a bien discuté Alvaro et moi, mais aussi à l'intérieur du club. Mais je crois qu'ici à l'OM, notre façon d'être et de faire les choses, c'est de régler nos problèmes à l'intérieur du vestiaire. On a beaucoup parlé, on a trouvé une solution. Mais à l'OM, on règle les problèmes à l'intérieur », lançait le président de l'OM en marge de la victoire contre le FC Metz (2-1).

Milik commence à s'agacer

Et un autre cas commence à prendre de l'ampleur. Il s'agit d'Arkadiusz Milik. Et pour cause, l'international polonais semble en difficulté. Blessé en mai dernier, l'ancien buteur du Napoli avait raté l'Euro puis toute la préparation avec l'OM. De retour en septembre, ArkadiuszMilik peine toutefois à retrouver son meilleur rendement, pas aidé par le système de Jorge Sampaoli qui ne le met pas vraiment en valeur. A tel point que le technicien argentin avec même reconnu qu'il préférait jouer avec Dimitri Payet en faux-neuf. Toutefois, contre Angers la semaine dernière, le Polonais avait inscrit un triplé (5-2) dans un nouveau système avec deux buteurs. Son association avec Cédric Bakambu semblait d'ailleurs très prometteuse, mais là encore Jorge Sampaoli a changé ses plans dimanche soir à Metz en titularisant Bemba Dieng aux côtés du néo-Marseillais. Entré en cours de jeu, Arkadiusz Milik a toutefois offert la victoire à l'OM en fin de match (2-1), mais ce n'était pas suffisant pour faire passer la frustration de son absence du onze de départ. « Comment j'ai pris le fait de ne pas être titulaire ? Il y a des choses que je ne comprends pas, mais je fais mon boulot », lançait le Polonais après la rencontre au micro de Prime Video. Mais comme à son habitude, Jorge Sampaoli répète qu'il fait passer les intérêts de l'OM avant les cas personnels. « Les joueurs comme lui, je les qualifie d'absolus. Ils ont cette capacité à décider du sort des matches. Je suis content pour lui, mais surtout pour l'équipe, car ce qui me préoccupe avant tout, c'est l'OM et pas le cas particulier de tel ou tel joueur. Je suis très content de son but, un but exceptionnel marqué par un joueur de très grande qualité », assure-t-il en conférence de presse. Par conséquent, la méthode Sampaoli ne manque pas de créer des tensions au sein du vestiaire. Mais pour le moment, l'OM occupe une solide deuxième place en Ligue 1. Tant que les résultats suivent...

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