Une nouvelle fois, un match de Ligue 1 a dû être arrêté cette saison en Ligue 1 en raison d’un comportement fortement déplacé de la part d’un supporter envers un joueur. Meneur de jeu de l’OM, Dimitri Payet a été frappé par une bouteille d’eau dimanche. Et pour Vincent Labrune, président de la LFP, la prise de conscience de l’État est trop tardive.
Président de la Ligue de football professionnel, VincentLabrune n’a pas caché son agacement à L’Équipe après les nouveaux débordements dans les stades de Ligue 1, dimanche au Groupama Stadium lors de la rencontre OL-OM qui a été arrêtée au bout de quatre minutes de jeu. Et pour cause, le président Labrune a affirmé avoir pressenti de telles mésaventures aux quatre coins des enceintes du football français lors du conseil d’administration de rentrée en assurant aux différents clubs de Ligue 1 leur inquiétude quant au déroulé de la saison. Et pour VincentLabrune, ce malheureux épisode de dimanche qui a vu Dimitri Payet être agressé par le jet d’une bouteille d’eau par un supporter, s’est répété à de trop nombreuses reprises cette saison pour que l’État ne décide seulement maintenant d’intervenir.
« Il aura fallu attendre les incidents d'hier pour que la réunion avec les ministres soit enfin organisée»
« Je suis furieux, car ce n'est pas comme si la LFP n'avait pas anticipé ces sujets de troubles à l'ordre public dans les stades. Dès notre conseil d'administration de rentrée, en août, nous avons fait part aux clubs de notre vive inquiétude quant au bon déroulé de la saison, en leur demandant les plus grands efforts et la plus grande vigilance dans l'organisation de leurs matches. Dès le lendemain de ce conseil, nous avons écrit aux pouvoirs publics pour les sensibiliser, eux aussi, à ce sujet et pour leur faire comprendre à quel point nous avions besoin d'eux tant nous sommes démunis dans notre arsenal de sanctions. Et depuis cette date, nous n'avons jamais sanctionné aussi durement que cette saison ces actes de violence. Mais nous sommes rattrapés par un principe de réalité car notre arsenal est réduit. À titre d'exemple : il aura fallu attendre les incidents d'hier (dimanche) pour que la réunion avec les ministres, que nous appelons de nos voeux depuis août, soit enfin organisée, dans le cas présent Place Beauvau (ministère de l'Intérieur) demain matin (mardi matin). Il est urgentissime de se réunir tous ensemble. Ces événements sont inadmissibles et ruinent par ailleurs tout le travail de relance sportive et économique qui est mené en parallèle par la LFP et les clubs depuis un an ». a confié VincentLabrune, président de la LFP, au cours d'un entretien accordé à L'Équipe.