Alors que le centre d'entraînement de l'OM a été pris d'assaut par des supporters ce samedi, Pierre Ménès ne s'est pas privé pour fustiger violemment les comportements violents d'une partie des fans marseillais.
Ce samedi, de violents incidents ont éclaté à Marseille. Entre mauvais résultats et une ambiance exécrable dans le vestiaire, les supporters de l’OM en ont eu assez. Ils se sont d’abord rassemblés massivement à la Commanderie avant d’envahir le centre d’entraînement du club phocéen. Si Jacques-Henri Eyraud, Frank McCourt, Dimitri Payet et Florian Thauvin étaient les cibles principales de la manifestation, quelques uns ont fait office de dommages collatéraux, à l'image d'Alvaro Gonzalez, qui aurait été la cible de quelques projectiles. Le défenseur espagnol a d’ailleurs tenu à rassurer sur son compte Twitter, assurant qu’il n’avait rien. La violence était telle qu’elle a indigné plusieurs personnalités du monde du football. Daniel Riolo a notamment pris la parole sur les réseaux sociaux : « Certains supporters de l’OM ont foutu en l’air la différence entre contestation légitime et violence. C’est lamentable. Je suis André Villas-Boas, je pars demain. Je suis joueur, je laisse couler le club en L2 et je me casse. » Et ce dimanche, c’est au tour de Pierre Ménès d’exprimer son mécontentement.
« Mais à un moment où le foot français recherche des investisseurs, l’image renvoyée est terrible »
Sur son blog, le consultant de Canal + s’en est pris aux supporters, assurant au passage que ces actes pourraient avoir des conséquences dramatiques pour l'OM dans le futur : « Que dire de ce qui s’est passé samedi après-midi à Marseille ? De ces 400 personnes - je n’ai même pas envie de les appeler « supporters » - qui ont manifesté devant la Commanderie avant que 50 d’entre eux n’entrent dans le centre d’entraînement du club pour tout casser. Bilan : un joueur - Alvaro - blessé au dos par un projectile, des employés choqués, des voitures et du matériel dégradés. Parmi ces 50 voyous, 25 ont déjà été interpellés. Donc au-delà d’être des casseurs, ce sont des cons, même pas foutus de se planquer à temps. Pourquoi ont-ils fait ça ? Je ne suis pas sûr que ce soit uniquement pour casser. Je ne serais pas étonné que cette action coup de poing ait eu pour but de pousser la direction dehors et de libérer la place. La première conséquence de ces incidents, c’est que le match contre Rennes a été reporté. Et la prochaine rencontre au Vélodrome, c’est dimanche prochain face au PSG. Soyons clairs : dans ces conditions, il est impensable que les Parisiens se déplacent à Marseille. Si on se retrouve avec des milliers de mecs dehors pour les attendre, cela va forcément dégénérer. Ce n’est pas un contexte pour jouer au foot et je doute que tout rentre dans l’ordre. Jacques-Henri Eyraud s’est exprimé au CFC pour dire que la justice allait être saisie. Cela ne va pas en rester là. Ce qui s’est passé à Marseille est très grave mais si on prend un peu de recul, on se rend compte que la situation est également préoccupante ailleurs. Il y a eu des manifestations de supporters un peu partout, à Nîmes, à Saint-Etienne, à Nantes, à Bordeaux… Alors je sais bien que ce n’est pas facile pour les supporters, privés de leur « tribune » au propre comme au figuré. Mais à un moment où le foot français recherche des investisseurs, l’image renvoyée est terrible. Qui va avoir envie d’injecter des millions d’euros pour se retrouver avec des matchs remis parce que des abrutis vont foutre le bordel au centre d’entraînement ? J’ai l’impression que personne ne saisit le côté dramatique de cette soirée. Et les conséquences qu’elle va engendrer. »