Kylian Mbappé n’avait pas encore récupéré le brassard de capitaine d’Hugo Lloris à l’époque, mais était bel et bien l’instigateur de la révolte française contre l’Argentine en finale de Coupe du monde 2022 au Qatar. Auteur d’un triplé à la fin du match (3-3 et 2-4 aux tirs au but), Mbappé a été à l’image du reste de l’équipe : irrégulier sur ce choc. Des hauts et des bas soulignés par Raphaël Varane qui explique que les Bleus ne se sont pas préparés de la même manière que pour le sacre mondial de 2018 en Russie.
Le 18 décembre 2022 restera un traumatisme pour beaucoup de supporters de l’équipe de France. Alors que les Bleus s’étaient hissés jusqu’au Lusail Stadium et la finale de la Coupe du monde au Qatar, l’équipe de Didier Deschamps était malmenée par l’Argentine pendant la première période et rentrait au vestiaire avec deux buts de retard.
«On jouait une finale… Mais que ce n’était pas le dernier match de ta vie»
L’occasion pour Kylian Mbappé, entre autres, de prendre la parole en faisant savoir qu’on « ne peut pas faire pire ». Les entrées en jeu de Marcus Thuram et de Randal Kolo Muani ont inversé la tendance jusqu’au penalty transformé par Mbappé à la 80ème minute de jeu puis sa volée suite à une passe lobée de Thuram. Une fin de temps réglementaire de dingue avec des prolongations tout aussi endiablées entre la bande de Lionel Messi et celle de Kylian Mbappé.
Score final 3-3 et victoire 4-2 de l’Albiceleste aux tirs au but. Ayant pris part à cette finale, jouant blessé, Raphaël Varane a reconnu sur le plateau de The Bridge que l’approche de la rencontre de Mbappé et des siens n’a pas été la même qu’en 2018 lorsque les Bleus s’étaient assis sur le toit du monde en Russie. « Moi, ce que j’ai ressenti, c’est qu’on jouait une finale… Mais que ce n’était pas le dernier match de ta vie. Sur le moment, tu dois être transcendé, tu joues une finale de Coupe du monde… On jouait avec la pression de l’évènement, mais pas transcendés comme en 2018 ».
«C’est vrai que l’approche de la finale n’était pas la même qu’en 2018»
Entouré d’Aurélien Tchouaméni, également présent au Qatar, de Lassana Diarra et du rappeur Naza, Raphaël Varane en a rajouté une couche en expliquant le fond de sa pensée sur la préparation et l’approche du rendez-vous qui n’avait pas la même saveur que le précédent en Russie. « Dans l’approche du match, tu sentais… On se parlait tous avant la rencontre, on se disait : 'Là, c’est le match de notre vie, il n’y a pas d’autres options'. On ne réfléchissait pas à 'si jamais on perd'. Non ! Il n’y avait pas d’autres chemins, c’était : 'on gagne et c’est tout. En 2022 ? Le scénario est fou, on revient, on a eu des hauts et des bas. Au niveau émotionnel, ça met du temps à retomber et après quand tu analyses le match avec du recul, tu te dis : 'Ouais, c’est vrai que l’approche de la finale n’était pas la même qu’en 2018 ».