Ce mardi, Tadej Pogacar s’est envolé dans le final de la première étape de montagne du Tour de France pour l’emporter à Valloire et mettre Jonas Vingegaard, et avec lui Remco Evenepoel et Primoz Roglic, à plus de trente secondes. Mais dans son duel avec le Danois, est-ce une opération suffisante ? Pas si sûr. Analyse.
La quatrième étape qui arrivait à Valloire par les montées de Sestrières, de Montgenèvre et du Galibier a comme prévu livré un premier véritable verdict : Tadej Pogacar s’est envolé pour l’emporter seul à Valloire avec 35 secondes d’avance sur Remco Evenepoel et Primoz Roglic, et 37 secondes sur Jonas VIngegaard. Au classement général, Pogacar dispose de 45 secondes d’avance sur Evenepoel et de 50 secondes sur Vingegaard.
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— le10sport (@le10sport) July 2, 2024
« Je voulais frapper un grand coup »
A l’arrivée à Valloire, le champion slovène n’a pas caché sa satisfaction au micro d’Eurosport : « Je voulais frapper un grand coup. Je me suis beaucoup entraîné par ici ces dernières semaines. C’est bien de prendre du temps. J’ai beaucoup de confiance. Presqu’une minute d’avance sur Vingegaard ? C’est une très bonne nouvelle. Je suis très heureux de ma forme ».
Vingegaard au niveau dans le Galibier
Au-travers des mots de Pogacar, on comprend qu’il a suivi la stratégie que nous avions supposée avant le départ du Tour, à savoir d’essayer d’assommer la concurrence au plus vite, et notamment Vingegaard avant qu’il ne monte en puissance, et ce pour pouvoir gérer ses efforts ensuite, surtout qu’il risque - lui - de ressentir la fatigue en troisième semaine du fait du Giro qu’il a déjà dans les jambes. L’étape de Valloire était assurément la première pierre de l’édifice. Pogacar a-t-il totalement rempli son objectif ? A chaud, cela apparaît comme une évidence. Mais si l’on analyse la situation plus en profondeur, ce n’est plus aussi évident. Bien sûr, Pogacar a fait une différence, mais essentiellement en descente. Au sommet du Galibier, Vingegaard était à 7 secondes, quasiment au même niveau. De plus, si l’on part du principe que le Danois sera beaucoup plus fort en troisième semaine et que Pogacar pourrait lui se « tasser » un peu du fait de la fatigue de deux Grands Tours, la marge obtenue n’apparaît plus aussi importante.