Tour de France : Evenepoel, maintenant on sait
Alexandre Higounet

Après un début de Tour de France qui pouvait laisser espérer qu’il allait être en mesure de franchir la haute montagne avec les meilleurs grimpeurs du Tour de France, condition sine qua non pour ramener le maillot jaune, Remco Evenepoel connaissait son premier vrai test aujourd’hui dans l’étape de Valloire, avec plusieurs cols au programme dont le Galibier. Le verdict est tombé…

Depuis le début du Tour de France, où il rêve de pouvoir ramener le maillot jaune, on attend d’en savoir plus sur le niveau de Remco Evenepoel, notamment au sujet de sa capacité à passer la haute montagne, un domaine dans lequel il connaît parfois de méchants trous d’air, le symptôme d’un point faible récurrent.

Il est dans les clous pour le jaune

A l’occasion des premiers jours de course, le champion belge avait apporté des éléments rassurants, entre une silhouette très affutée idéale pour la montagne et un effort significatif dans le final de la deuxième étape lui permettant de revenir sur le duo Pogacar-VIngegaard. Avant l’étape d’aujourd’hui dans le Galibier, Patrick Lefévère, le manager général de la Soudal-Quickstep, affichait une relative confiance : « Remco Evenepoel se sent bien, dimanche, on a vu un beau final avec les meilleurs devants, il a bouché le trou sur Carapaz qui a profité de son travail hier et qui prend le jaune aujourd'hui. Nous, on espérait avoir le jaune également mais comme le final était dangereux, on n'a pas voulu prendre de risques ».

Deux petits bémols…

On en attendait aujourd’hui la confirmation, alors que les premiers cols se profilaient. Le verdict est tombé ce soir. Il est assurément favorable. Distancé à quelques secondes seulement de Pogacar puis de Vingegaard au sommet du Galibier, le champion belge a terminé deuxième à plus de 30 secondes à l’arrivée à Valloire. Assurément, Remco Evenepoel est dans les clous. Il peut espérer être à la lutte pour le maillot jaune. Mais il existe deux bémols : d’une part, il est tout de même apparu un tout petit peu en retrait au sommet du Galibier par rapport aux deux ténors. Pour espérer gagner, il lui faudra absolument maintenir le contact avec eux en haute montagne, pour ensuite gagner du temps dans les deux contre-la-montre. D’autre part, ses relatives qualités de descendeur sont de nouveau apparues dans la longue descente du Galibier. Cela ne l’aidera assurément pas dans sa quête.

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