Tour de France : Ce Français prêt à surprendre derrière Pogacar !
Alexandre Higounet

Alors qu’il sort d’un Dauphiné Libéré où il est loin d’avoir rassuré sur son niveau à trois semaines du Tour de France, terminant 15ème à plus de 11 minutes de Primoz Roglic, David Gaudu, le leader de la Groupama-FDJ, n’a pas hésité à afficher son optimisme en vue du Tour de France. Un paradoxe qui pourrait ne pas en être un. Analyse.

Au sortir du Dauphiné Libéré, alors qu’il annonçait sortir de son stage de préparation en bonne condition, David Gaudu, le leader de la Groupama-FDJ, n’a pas franchement rassuré. Distancé à la bagarre dans les étapes de montagne, Gaudu termine l’épreuve à la 15ème place du général, à plus de 11 minutes du vainqueur de Primoz Roglic.

« Quand j’ai pu bien travailler au Dauphiné, j’ai réussi mon Tour »

Au soir de la dernière étape, qu’il a passé en partie dans un groupe à l’avant, le grimpeur breton a commenté, dans des propos relayés par cyclismactu.net : « On était vraiment un bon groupe, je pensais que ça allait le faire, mais on ne nous a pas laissé suffisamment de temps. C’est le jeu, même si le mieux placé, qui était Soler, était assez loin. Je suis arrivé déjà bien entamé au pied, puis j’ai fait la dernière montée comme j’ai pu. Je n’avais plus grand-chose dans le final ».

Si Gaudu apparaît si optimiste, c’est forcément que ses sensations l’y incitent

Dans la foulée, David Gaudu a exprimé un véritable optimisme en perspective du Tour de France : « Le but de ce Dauphiné était de remettre en route, refaire des efforts et se tester face aux autres. On est des coursiers, donc on a forcément envie d’avoir des résultats. Mais il est déjà difficile d’aller chercher des résultats quand on est à 100%, or je sais que je ne l’étais pas ici. Ce Dauphiné va en revanche me faire passer un cap. On est sur une phase de montée en puissance. Souvent, c’est quand j’ai pu bien travailler sur le Dauphiné que j’ai réussi mon Tour derrière. Donc rendez-vous sur le Tour ! » Les mots du leader de la Groupama-FDJ apparaissent a priori paradoxaux alors qu’il n’a pas montré de vrais signaux encourageants lors du Dauphiné et qu’il paraît courir depuis deux ans derrière le niveau qui lui avait permis de terminer à la quatrième place du Tour en 2022. Mais il est un fait certain : à partir du moment où Gaudu est optimiste et garde un esprit conquérant, c’est que ses sensations doivent être en accord avec son mental, et qu’il anticipe une grosse montée de forme dans les prochaines semaines. Il est des coureurs qui ne doivent pas arriver trop tôt en forme avant le Tour, et Gaudu en fait partie. De surcroit, en focalisant sur les éléments encourageants et non sur ses résultats peu convaincants en l’état, le leader de la Groupama-FDJ maximise ses chances.

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