Cyclisme : Mathieu Van der Poel au bout de lui-même sur Paris-Roubaix, le témoignage choc
Alexandre Higounet

Alors qu’il a remporté Paris-Roubaix pour la troisième fois dimanche dernier, Mathieu Van der Poel est vraiment allé au bout de lui-même pour terrasser Tadej Pogacar et lever les bras sur le vélodrome de Roubaix. Un épisode intervenu à une dizaine de kilomètres de l’arrivée est là pour en témoigner.

Si Mathieu Van der Poel a remporté dimanche son troisième Paris-Roubaix, dominant Tadej Pogacar dans un duel à distance après la faute du Slovène l’ayant conduit à tomber à une quarantaine de kilomètres de l’arrivée, il ne faut pas croire que ce triomphe s’est fait sans douleur. Au contraire, dans les douze derniers kilomètre, alors qu’il avait pourtant achevé les secteurs pavés les plus difficiles, le champion hollandais a connu un moment de grande souffrance, un vrai coup de moins bien, qui n’a pas porté à conséquence car derrière Tadej Pogacar était lui aussi à l’agonie.

« Je ne peux plus faire ça ! »

Rapporté par le média flamand Het Laatste Nieuws, un moment capté par les caméras de télévision à un peu plus de dix kilomètres de l’arrivée, est là pour en témoigner. Alors en détresse, on voit en effet Mathieu Van der Poel appeler la voiture de son directeur sportif pour réclamer un gel énergétique, puis comme un cri du coeur, le Hollandais lance à sa voiture : « Je ne peux plus faire ça bon sang ! ».

« C’est peut-être l’effort le plus dur de ma carrière »

Ce moment de désespoir traversé par Mathieu Van der Poel, et ce alors qu’il est en passe de gagner son troisième Paris-Roubaix, qu’il lui reste une dizaine de kilomètres à faire alors qu’il a plus d’une minute d’avance sur Tadej Pogacar, en dit long sur l’état de souffrance et d’épuisement qui devait être le sien à ce moment-là. A l’arrivée de la course, le champion hollandais n’avait d’ailleurs pas caché qu’il était totalement cuit, déclarant notamment au Het Laatste Nieuws : « C’est peut-être l’effort le plus dur de ma carrière. Parfois, on a l’impression de voler au-dessus des pavés, mais aujourd’hui, j’avais l’impression de heurter chaque pierre ». Au vu de cet épisode intervenu à dix kilomètres de l’arrivée, on peut croire Mathieu Van der Poel sur parole.

Articles liés