Jérôme Pineau, l’ancien coureur et manager général de l’équipe BB-Hôtels aujourd’hui consultant pour RMC, s’est récemment exprimé au sujet du départ de Julian Alaphilippe de la Soudal-Quickstep vers la formation Tudor Cycling, livrant un pronostic pessimiste sur les résultats du champion français. Avec des arguments convaincants ? Analyse.
En fin de contrat avec la Soudal-Quickstep, avec qui il a passé l’intégralité de sa carrière professionnelle jusqu’à aujourd’hui, Julian Alaphilippe rejoindra la formation Tudor Cycling la saison prochaine. Pour Jérôme Pineau, l’ancien patron de l’équipe BB-Hôtels désormais consultant sur RMC, il est toujours très difficile de rebondir lorsque l’on quitte une grande formation comme la Soudal-Quickstep. Et selon lui, Julian Alaphilippe pourrait connaître de réelles difficultés loin de son équipe de toujours.
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— le10sport (@le10sport) November 27, 2024
« Un coureur qui a tout gagné chez Quickstep et qui a très bien rebondi, ça n’existe pas »
Jérôme Pineau a ainsi analysé, dans des propos relayés par Sports.fr : « Alaphilippe va chez Tudor, avec Hirschi. Mais un coureur qui a fait carrière chez QuickStep, qui a tout gagné chez QuickStep et qui a très bien rebondi pour finir meilleur qu’avant, il n’y en a pas ».
Le constat de Pineau pointe juste, mais est-il adapté au cas d’Alaphilippe ?
Poursuivant son analyse, Pineau explique en quoi il sera très difficile pour un grand leader comme Alaphilippe de performer dans une équipe d’un niveau inférieur à la Soudal-Quickstep : « Tous ceux qui sont passés dans cette équipe, qui ont eu la puissance collective, le savoir-faire de cette équipe et tout ce qui va avec, à chaque fois qu’ils sont partis, c’était le trou noir après ». Que penser des propos de Pineau ? D’un côté, l’ancien coureur et manager français pointe du doigt un danger réel lorsqu’un coureur d’expérience comme Alaphilippe quitte une formation de top niveau mondial comme la Soudal-Quickstep : celui d’une décompression plus ou moins consciente liée au fait de quitter une structure où l’exigence de haut niveau est maximale et permanente pour en rejoindre une d’un niveau moindre, où fatalement les attentes ne sont pas aussi pressantes. Mais il est également possible d’avoir une autre lecture : car Julian Alaphilippe ne signe pas chez Tudor alors qu’il est en perte de vitesse, mais au contraire après s’être nettement relancé lors de sa dernière saison chez Soudal-Quickstep. Cela peut laisser espérer que le Français arrive avec une motivation renouvelée et non en ayant déjà replié les ailes.