Cyclisme : Le leadership d’Alaphilippe en Bleu questionné ? Il répond !
Alexandre Higounet

Alors qu’il vient de prolonger son contrat de sélectionneur de l’équipe de France, Thomas Voeckler n’a pas caché qu’il allait à l’avenir s’appuyer sur la nouvelle génération, où de nombreux très grands talents ont été ciblés. Au point de questionner le leadership de Julian Alaphilippe ? Réponse.

Thomas Voeckler a récemment annoncé qu’il avait prolongé son bail comme sélectionneur de l’équipe de France, non sans avoir réfléchi à l’opportunité d’intégrer la direction d’une équipe professionnelle suite à plusieurs propositions reçues, comme il l’a confirmé dans les colonnes de L’Equipe : « Est-ce que ça attiré mon attention ? Oui. Voilà, c’est plutôt flatteur. Je ne voulais pas agir dans la précipitation, j’ai pris le temps tout au long de l’année de réfléchir à ce qui me faisait envie. Et c’est de poursuivre là-dedans ».

« Je ne perds pas de vue que celui qui a tenu la baraque après l’abandon de Julian, c’est Romain Bardet »

Reparti pour un tour à la tête de l’équipe de France, Voeckler se projette logiquement vers l’avenir. Et ce d’autant plus que de très grands talents ont d’ores et déjà été pointés au sein de la nouvelle génération, comme l’a bien ciblé le boss de l’équipe de France : « Il ne faudra pas rester campés sur des noms, et ce n’est pas parce que j’ai un contact avec certains que je ne dois pas en intégrer d’autres. J’ai beaucoup de plaisir à voir des jeunes voire très jeunes arriver. On ne va pas tous les citer, mais avec Paul Magnier, Paul Seixas, Lenny Martinez, on a une belle génération qui arrive côté grimpeurs comme sprinteurs ».

De nombreux éléments à l’appui du leadership d’Alaphilippe

Dans un tel contexte, le leadership d’Alaphilippe pourrait-il être questionné ? Sans qu’il évoque ouvertement le sujet, on comprend entre les lignes que telle n’est pas l’idée du sélectionneur, et qu’à ses yeux, ouvrir les portes de l’équipe de France à de futurs leaders n’est pas synonyme, loin de là, de changement immédiat de capitaine : « Je ne perds pas de vue que dans le contexte international, celui qui a le plus tenu la baraque au Mondial après l’abandon (sur chute, ndlr) de Julian, c’est Romain Bardet ». Plusieurs éléments amènent d’ailleurs à penser que Voeckler ne questionnera pas à court terme le leadership d’Alaphilippe : d’une part, il entretient une relation de grande confiance avec le coureur, qui de surcroit a toujours affiché un grand sens du collectif, démontrant qu’il savait entraîner tout un groupe derrière lui. D’autre part, Julian Alaphilippe reste indiscutablement la valeur la plus sûre au plus haut niveau à partir du moment où il a apporté la démonstration l’an dernier qu’il avait retrouvé une grande partie de ses capacités et qu’il était de nouveau en situation de jouer la gagne au top niveau mondial.

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