A l’occasion d’un entretien accordé aux médias belges, Tim Wellens, l’un des piliers de l’équipe UAE au service de Tadej Pogacar pour le Tour de France, a livré un constat qui ne devrait pas rassurer Jonas Vingegaard et le Team Visma-Lease A Bike, en pleine mobilisation en vue du mois de juillet.
Tim Merlier, l’un des coureurs tout terrain de l’équipe UAE Team Emirates, s’est entretenu ces derniers jours avec le quotidien belge La Dernière Heure. A cette occasion, le spécialiste des classiques, qui accompagne également Tadej Pogacar sur le Tour de France, a évoqué son travail au service du leader Slovène, dans des propos rapportés par le Het Nieuwsblad : « Soutenir Tadej Pogacar dans de grandes courses comme le dernier Tour de France, où j'ai contribué à la victoire au classement général, c'est fantastique. Même excitant. J'adore cette mission, mais j'ai aussi besoin d'avoir l'opportunité de jouer mes propres cartes sur d’autres terrains, sinon je ne pense pas que je serais capable de repousser mes limites à l'entraînement ».
Cyclisme - Tour de France : « Vingegaard ne doit pas pouvoir dormir », les mots forts du boss de Pogacar https://t.co/8WMUyBgFqo pic.twitter.com/elWrm8e8on
— le10sport (@le10sport) December 2, 2024
« Je ne peux pas gagner le Tour moi-même, alors je préfère aider le meilleur coureur au monde »
Pour Wellens, l’une des clés dans le soutien qu’il apporte à Pogacar tient dans la possibilité de gagner le Tour de France par procuration : « J'aimerais faire le Tour avec l'ambition de le gagner moi-même, mais je n'en ai pas les capacités. Alors je préfère faire partie de l'équipe du meilleur coureur du monde, plutôt que d'être son adversaire (rires). Grâce à mon expérience, je connais très bien mes limites : je sais ce que je peux et ce que je ne peux pas faire ».
« Pogacar peut-il encore s’améliorer ? Oui »
Au sujet de Pogacar, Tim Wellens n’hésite pas à affirmer que le peloton international est loin d’avoir tout vu et qu’il est encore capable d’élever son niveau : « Ai-je en tête un coureur aussi polyvalent et dominant que mon coéquipier Tadej Pogacar ? Le seul qui me vient à l'esprit - même si dans un style différent - est Philippe Gilbert lors de son incroyable saison 2011. A cette époque, il était aussi perçu comme un peu extraterrestre (rires)... Lors de l'entraînement avec Pogacar, je n’y pense pas. Il y a eu beaucoup de différence entre 2023 et 2024. C'était fou il y a deux ans aussi (rires). Beaucoup de gens se demandent s’il peut encore s’améliorer. Oui, je le pense. Et je serais très heureux si je pouvais à nouveau faire partie de son équipe pour le prochain Tour ». Alors que Jonas Vingegaard mobilise ses forces et son équipe pour tenter de combler l’écart qui le sépare désormais du champion slovène, les forces vives du Team UAE n’auront donc pas tardé à répondre.