A l’heure où le statut de leader de Primoz Roglic a été questionné par la direction de la Red Bull-Bora-Hansgrohe, qui a opéré un gros forcing pour tenter d’arracher Remco Evenepoel à la Soudal-Quickstep, un ancien équipier du Slovène a livré un témoignage fort à son sujet.
A l’occasion de sa participation au podcast How To Become A Pro, relayée par cyclismactu.net, Thomas Glog, l’ancien coureur de l’équipe Visma-Lease A Bike, a évoqué la personnalité de Primoz Roglic, dont il fût l’équipier lors de la victoire du Slovène au Tour d’Italie en 2023, arrachée à Geraint Thomas lors d’un contre-la-montre en cote le dernier jour.
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— le10sport (@le10sport) November 20, 2024
« Roglic est un véritable tueur sur le vélo »
A l’évocation de ce Giro 2023, Glog a ainsi lancé : « Primoz est un véritable tueur sur le vélo, c'est incroyable. Il a une concentration que l'on voit rarement. Après sa victoire lors de la dernière étape du Giro, il était assis tranquillement à savourer son dîner, mais en même temps, on pouvait deviner qu'il pensait déjà à la prochaine course. Je me suis dit : tu viens juste de gagner le Giro, mec ! »
« Tom, je ne peux pas descendre les escaliers… »
Toujours à l’évocation du Tour d’Italie 2023, Glog a livré une anecdote incroyable sur son leader d’alors, qu’il avait croisé alors qu’il sortait de sa chambre un matin après avoir lourdement chuté la veille et avant une grosse étape à venir : « Après une longue matinée, nous devions récupérer nos affaires au onzième étage de notre hôtel. Nous étions pressés, car un long transfert nous attendait. Primoz attendait l'ascenseur, et je me suis dit : ça prend beaucoup trop de temps. Un groupe de touristes montait et descendait, et je lui ai dit qu'on ferait mieux de prendre les escaliers, mais il m'a répondu 'Tom, je ne peux pas descendre les escaliers'. J'étais complètement surpris. Il l'a dit d'une manière si calme que je n'avais même pas réalisé à quel point il souffrait. Il ne s'est jamais plaint, il est resté concentré. Il ne pouvait littéralement pas descendre les escaliers, mais il parlait de gagner l'étape du jour. C'était insensé. Je me suis dit : ce type est fou. Mais c'est cette confiance et cette détermination qui font de lui un leader exceptionnel. Il ne s'arrête jamais. Il peut travailler, concentré sur ses objectifs, 365 jours par an. C'est incroyablement inspirant pour un coéquipier ».