Chaque année, une dizaine de célébrités se lancent dans un défi de taille en participant à l’émission "Danse avec les stars", et il n'est pas rare d'y voir des sportifs, en France ou à l'étranger. Pour sa douzième saison aux États-Unis, une figure de la WWE s'était lancée dans l'aventure en la personne de Chris Jericho, présent durant six semaines en 2011. Un challenge éprouvant pour la star du catch.
Cette année, TF1 propose la 14e saison de "Danse avec les stars", une émission lancée en 2011 et adaptée de "Strictly Come Dancing", diffusée au Royaume-Uni depuis 2004. Les États-Unis fêtent quant à eux cette année les 20 ans de "Dancing With The Stars", réunissant au fil des saisons de nombreuses célébrités à l’instar de Zendaya, Nicole Scherzinger, Kim Kardashian, Pamela Anderson, Floyd Mayweather, Simone Biles ou encore Chris Jericho. Un nom bien connu des fans de catch, qui ont longtemps pu apercevoir le Canadien à la WWE.
J'ai refusé deux fois... »
En 2011, l’ancien champion du monde profita de son retrait temporaire des rings pour participer à la saison 12 de la version américaine de "Danse avec les stars". Une aventure prise très au sérieux par Chris Jericho, cumulant déjà les casquettes avec son groupe de heavy metal, qui s’était fait désirer avant de répondre aux sollicitations de l’émission. « J'ai refusé deux fois. J’étais vraiment bon ami avec Stacy Keibler, qui était à la WWE, et elle a participé à 'Dancing With The Stars'. Elle a eu un énorme succès. Si vous regardez en arrière, elle a été l'une des premières grandes stars de 'Dancing With The Stars'. Ses jambes étaient des armes de destruction massive, c'est comme ça qu'on les appelait. Elle avait donc beaucoup d'influence sur l'émission, et elle continuait à me suggérer aux directeurs de casting », révélait-il en 2022 dans le podcast "Kicking It With The Koves".
Chris Jericho aura donc attendu la saison 12 pour céder aux avances : « Quand j'ai finalement accepté, je me souviens que j'étais en tournée avec Fozzy en Irlande et je parlais de ça dans la rue. Et je me suis dit : 'Je dois le faire. Si je ne le fais pas, je me demanderai toujours. Je ne suis qu’un idiot si je refuse. Ils veulent vraiment que je le fasse, ils pensent vraiment que je peux le faire, alors essayons.' » Novice, le Canadien reconnaissait quelques semaines après le début de sa participation « n’avoir vraiment aucune idée » de ce dans quoi il s’engageait comme il l’avait écrit à l’époque sur son blog : « Le concept de la danse de salon m'était aussi étranger qu'un film de Werner Herzog, et je n'avais aucune attente sur ce que je pourrais ou ne pourrais pas faire sur la piste. Est-ce que je serais vraiment capable de le faire ? Pourrais-je divertir les gens avec mes mouvements, mon charisme et mon sens du spectacle ? Et, plus important encore, pourrais-je leur faire ressentir quelque chose de spécial en me regardant ? »
« L'une des raisons pour lesquelles j'ai plutôt bien réussi, c'est que la danse est une chorégraphie, et le catch en comporte beaucoup »
L’aventure qu’il considère comme « l'une des choses les plus difficiles » qu’il ait faite dans sa vie fut forte en émotions pour celui qui catche désormais à l’AEW, l’une des compagnies concurrentes de la WWE. Au cours de ses six semaines sur les parquets, un prime le marqua particulièrement et lui prouva qu’il avait eu raison de s’engager dans le programme. « J'ai dansé la rumba sur « Let It Be » des Beatles, en hommage à ma mère, Loretta, confiait Jericho en 2011 sur son blog. Elle est décédée en 2005, après avoir parcouru un chemin difficile pendant les 15 dernières années de sa vie. Mais elle m'a toujours soutenu dans tout ce que je faisais. C'est drôle parce que je ne pense pas qu'elle comprenait vraiment le catch. Elle regardait les matchs parce que j'y participais, mais elle n'avait pas d'attachement émotionnel à ce que je faisais. Mais elle adorait la danse ! Ma mère disait toujours : "J'aurais fait une excellente danseuse en or massif". Et c'est le cas. Ma mère était belle et sexy - ai-je le droit de dire cela de ma chère vieille maman ? - avec un corps de danseuse et une grande personnalité. C'est pour cela que je sais qu'elle aurait été une énorme fan de ‘Dancing With the Stars,’ et qu'elle aurait regardé l'émission religieusement. Elle aurait été si fière de moi pour avoir participé à l'émission, et c'est l'une des principales raisons pour lesquelles je voulais danser pour elle. »
S’il n’est pas parvenu à aller au bout de l’aventure, le bilan a tout de même été positif pour Chris Jericho. « Je pense que l'une des raisons pour lesquelles j'ai plutôt bien réussi, c'est que la danse est une chorégraphie, et le catch en comporte beaucoup, et vous devez comprendre le timing de la musique : comment rester sur le rythme, hors du rythme, derrière le rythme, jugeait le multiple champion du monde de la WWE dans le podcast "Kicking It With The Koves". Et, évidemment, en tant que musicien et chanteur, c'est ce que vous devez faire, vous devez chanter en synchronisation avec la musique, et c'est un peu ce qu'est la danse aussi. Je ne pense pas qu'ils s'attendaient à ce que je réussisse aussi bien. »
« On s'est beaucoup amusé, mais c'était très dur »
Malgré les coups reçus et les prises de risque sur les rings, Chris Jericho soulignait en 2022 les difficultés rencontrées dans "Danse avec les stars" : « Tous ceux qui l'ont fait, que ce soit pour une semaine ou jusqu’à la victoire, savent que ce n'est pas facile d’y participer. Et vous devez y consacrer du temps... Même si vous y consacrez tout votre temps, vous ne réussirez peut-être pas. Mais si vous n'êtes pas concentré à 100%, vous ne tiendrez pas le coup. Et ce, même si vous avez des aptitudes, car c'est très difficile. On s'est beaucoup amusé, mais c'était très dur ». Une idée de ce par quoi passent aujourd’hui Adil Rami ou encore Frank Lebœuf en France.