Wembanyama chez les Spurs : 5 choses à savoir
Florian Barré

Ce mardi, tard dans la soirée, le monde du basket a retenu son souffle. Si l’ordre des différents choix de Draft a été attribué, le regard de tous les dirigeants et fans de la NBA était en réalité tourné vers la franchise qui obtiendrait le « pick one », synonyme de Victor Wembanyama. Ce sont les Spurs de San Antonio qui ont décroché le gros lot et qui récupèreront, sauf cataclysme, l’intérieur tricolore le 22 juin prochain. Alors que doit-on penser de cette future collaboration ?

1. Les Spurs ont préparé ce moment

« Je pourrais m’évanouir… Je suis si excité ! », ce sont les mots du Président des Spurs Peter J. Holt sur ESPN, fou de joie après avoir obtenu le premier choix de la prochaine Draft NBA. Un immense soulagement pour la franchise de San Antonio qui, après trois ans de tanking assumé, devrait vivre de beaux jours avec Victor Wembanyama à ses côtés. Il faut dire que la hype qui entoure le natif du Chesnay est sans précédent. Sa taille et son bagage technique, son adresse au shoot et son agilité en font un package unique. Cette saison les Spurs ont continué leur stratégie qui était de flirter avec les pires bilans de la ligue pour avoir le plus de chance possible d’obtenir le premier choix de Draft 2023, et ce avec 22 victoires pour 60 défaites.

Après 22 ans de règne entre 1997 et 2019, où les Spurs n’ont pas raté une seule campagne de playoffs et ont remporté 5 titres NBA, la franchise a entrepris une phase de reconstruction. Après trois ans de maturation, voilà San Antonio de nouveau prêt à rouler sur la ligue. Victor Wembanyama l’a annoncé, il veut la bague : « Je suis un joueur d’équipe. Je vais tout faire pour gagner le maximum de matchs possible. Je veux gagner une bague ASAP (dès que possible, ndlr), soyez prêts […] Je vais essayer d’amener mes talents à San Antonio. » a lâché le prodige de 2,21m.

2. Sur les traces de Tony Parker

En France, la nouvelle a été très bien accueillie. En effet, les Spurs faisaient office de favori dans le coeur de nombreux observateurs aguerris ou non. La raison : Tony Parker est passé par là. « Je ne sais pas ce que lui veut et il ne choisit pas, mais c'est vrai qu'avec (Gregg) Popovich et les Spurs, ça peut être pas mal. Après on a déjà eu TP mais faut qu'il écrive sa propre histoire. Tout le monde est impatient de le voir en NBA, moi le premier. », voici les mots de Kylian Mbappé notamment, friand d’une nouvelle collaboration franco-texane. Si l’image de Tony Parker refait constamment surface lorsqu’on entend le nom des « Spurs », Wemby devra réussir à se détacher de celle-ci pour écrire sa propre légende et tenter d’égaler les quatre titres NBA de son prédécesseur. Il sera par ailleurs le 4e français à porter le maillot des Spurs de San Antonio après TP, Boris Diaw et Nando De Colo.

3. Sur les traces de Tim Duncan

Autre élément qui peut paraître lourd sur les épaules de Victor Wembanyama : il sera le 22 juin prochain le premier numéro 1 de Draft choisi par San Antonio depuis Tim Duncan en 1997. Aujourd’hui Hall of Famer, l’intérieur a marché sur ses concurrents pendant des années, raflant cinq titres NBA avec les Spurs, deux titres MVP en 2002 et 2003, trois titres de MVP des Finales NBA, dix All-NBA First Team, huit NBA All-Défensive First Team, 15 sélections au All-Star Game et un titre de Rookie de l’année à son arrivée dans la ligue. Bon courage à Victor Wembanyama pour atteindre un jour le palmarès de son aîné.

4. Un grand coach pour les débuts de Wemby

Mais qui de mieux que Gregg Popovich, son futur entraîneur, pour l’aider à faire ses gammes dans la ligue. Coach Pop est une légende absolue et est considéré par certains comme le meilleur coach de tous les temps. Ce dernier a entraîné Tim Duncan mais aussi David Robinson, autre intérieur de renom à San Antonio, lui aussi drafté en première position par la franchise en 1987. Proche de la retraite Popovich a sans doute encore quelques clés à donner à Wemby pour en faire le joueur dominant par excellence des 20 prochaines années.

5. Un contrat hors norme

Sauf immense rebondissement, Victor Wembanyama sera bien le prochain numéro un de la Draft. Il signera alors un contrat de deux ans garantis + deux années en option. La première année, l’intérieur touchera près de 12 millions de dollars avant de voir son salaire augmenter les années suivantes. Lors de la deux année, il se verra récompensé d’un chèque de 12,2 millions de dollars puis de 13,3 millions de dollars l’année suivant et enfin 14,4 millions de dollars la quatrième année. À titre de comparaison le dernier numéro un de la Draft, Paolo Banchero s’est engagé pour 50 millions de dollars avec le Magic en 2022 quand Victor Wembanyama devrait parapher un contrat supérieur à 52 millions de dollars sur quatre saisons chez les Spurs. Un salaire auquel viendront s’ajouter les revenus tirés de ses sponsors. Nike pourrait d’ailleurs proposer un contrat très longue durée au prodige français et le faire entrer pour de bon dans une autre dimension.

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