NBA : Wembanyama chez les Spurs, 3 raisons d’être optimistes
Florian Barré

Le 22 juin prochain, Victor Wembanyama sera sélectionné par les Spurs en première position de la Draft NBA 2023. Le prodige français rejoindra donc la franchise texane où Tony Parker a excellé pendant plus de 15 ans. Et au premier abord, l’intérieur français a été plutôt verni lors de la Loterie puisque San Antonio est loin d’être la franchise la moins alléchante.

Il est vraisemblablement la nouvelle tête d’affiche des Spurs. Victor Wembanyama est prêt à éblouir la NBA de son talent dès la prochaine saison et s’est montré très satisfait du résultat de la Loterie de ce mardi, tard dans la nuit : « Sans vouloir me vanter, je savais ce qui allait se passer. Je me suis même filmé en train de le dire ce matin en allant à l'entraînement. Donc oui, l'univers me l'a dit. Rêves, pressentiments, ça arrive parfois. » a lâché celui qui est vu comme le plus gros prospect de l’histoire de la NBA par certains. On ne veut pas imaginer la tête qu’aurait fait Wemby si les Pistons avaient obtenu le premier choix de la prochaine Draft. Une chose est sûre, le prodige français a atterri dans une franchise connue pour son cadre idéal.

1. Un entraîneur de renom pour bien commencer en NBA

Tout d’abord, qui ne rêverait pas d’être coaché par Gregg Popovich à ses débuts dans la grande ligue ? Entraîneur le plus victorieux de l’histoire de la NBA, Pop est une légende absolue à San Antonio. À la tête de la franchise depuis 1996, il a remporté 5 titres NBA et trois trophées d’entraîneur de l’année pour 1366 victoires en 2127 matchs. À 74 ans, on pourrait se dire qu’il n’est plus à la page. Sauf que ce dernier a montré le contraire en faisant preuve d’une véritable ouverture à la modernité ces dernières années, et ce en mettant l’accent sur le développement des jeunes cette saison notamment. Wembanyama, qui ne pouvait pas rêver meilleur guide, sera donc vraisemblablement sous la houlette de Coach Pop pour ses grands débuts dans la ligue.

2. San Antonio… La franchise parfaite pour se développer

Après 22 ans de règne entre 1997 et 2019, où les Spurs n’ont pas raté une seule campagne de playoffs - un des plus grands exploits de l’histoire du sport - et ont remporté 5 titres NBA, la franchise a entrepris une phase de reconstruction. Une reconstruction qui arrive à son terme avec l’arrivée de Victor Wembanyama, symbole de la nouvelle dynastie qui pourrait voir le jour en NBA. Si les observateurs se montrent si optimistes, c’est notamment parce que la franchise de San Antonio est réputée pour savoir gérer les numéros uns de Draft qu’elle doit façonner. La Draft de Tim Duncan, en 1997, coïncide avec le début de l’ère de domination et de régularité de l’équipe dans les années 2000. Intérieur de très grands talents, il succédait justement à un autre pivot numéro un de Draft : David Robinson. Wemby marche aujourd’hui dans leurs pas, entouré d’un staff déjà bien en place dans une organisation sérieuse.

3. Une équipe construite autour de Wembanyama

La troisième raison d’être satisfait repose sur le fait que tout est à faire à San Antonio. Quand on regarde l'équipe actuelle des Spurs, on se doute pertinemment que Victor Wembanyama va instantanément devenir le maillon essentiel de la franchise à son arrivée. Si l’effectif n’est pas taillé pour un titre NBA pour le moment, il repose sur des bases saines pour construire un projet autour de sa nouvelle recrue. La grande majorité des joueurs ont moins de 25 ans et aucune star en devenir n'a émergé pour l'instant.

Cette saison, Keldon Johnson (23 ans) a affiché des moyennes de 22 points, 5 rebonds et 4.2 passes. Devin Vassell (22 ans) a lui réalisé une saison à 18.5 points, 3.9 rebonds et 3.6 passes. Les deux joueurs sont sur une très belle trajectoire et devraient accompagner Victor Wembanyama dans le cinq majeur des Spurs l’année prochaine. Collectifs, discrets, efficaces… l’intérieur français aurait difficilement pu espérer de meilleurs lieutenants à son arrivée aux États-Unis. Du côté du meneur de la franchise, Tre Jones (23 ans) continue de progresser. Jeremy Sochan, Malaki Branham et Blake Wesley, tous trois âgés de 20 ans ont également laissé entrevoir un clair potentiel.
En somme, Wembanyama a tout pour réussir individuellement dès sa première saison. En revanche, il ne faudra pas compter sur les Spurs pour aller chercher un titre NBA tout de suite, l’effectif n’étant pas taillé pour.

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