NBA : Wembanyama, le coup de tonnerre ?
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Phénomène absolu, Victor Wembanyama est attendu comme le futur numéro 1 de la Draft 2022 et devrait donc rejoindre les Spurs, qui ont obtenu le premier choix après la loterie. Néanmoins, même si ce serait une surprise colossale, San Antonio n'est pas obligé d'opter pour le Français, ce qui profiterait ainsi aux Hornets ou aux Blazers, qui ont respectivement hérité des 2e et 3e choix. Ce ne serait d'ailleurs pas synonyme d'échec pour Victor Wembanyama. Et pour cause, dans l'Histoire de la NBA, de nombreux grands joueurs n'ont pas été retenus en numéro 1. Le 10 Sport vous propose d'en retrouver les principaux. 

La loterie a rendu son verdict, et ce sont les San Antonio Spurs qui ont remporté le jackpot. La franchise texane aura donc le premier choix lors de la prochaine Draft qui se déroulera le 22 juin prochain. Par conséquent, il est fort probable qu'un certain Victor Wembanyama soit le numéro 1 de cette Draft très attendue. Cependant, une surprise n'est pas à exclure puisque les Spurs ne sont pas obligés d'opter pour le Français qui serait alors offert aux Hornets ou aux Blazers, qui ont les choix suivants. Ce n'est évidemment pas la tendance, mais ce ne serait pas une première dans l'histoire de la NBA où certaines Drafts ont réservé d'énormes surprises. Et non des moindres.

Jordan, Curry, Bryant... Les légendes n'ont pas toujours eu le droit au numéro 1

En effet, certains des plus grands joueurs de l'Histoire n'ont pas été sélectionnés en numéro 1. L'exemple le plus marquant est évidemment celui de Michael Jordan. Considéré comme le plus grand joueur de tous les temps, MJ s'est présenté à la Draft de 1984, l'une des plus impressionnantes de l'histoire. Mais c'est Akeem Olajuwon qui est choisi par les Rockets en premier. 12 fois All-Star, le Nigérian sera intronisé au Hall of Fame en 2008 ce qui lui permet de justifier son statut de numéro 1 de Draft. En revanche, que dire du choix des Blazers, qui ont l'opportunité de prendre Michael Jordan mais qui vont finalement miser sur Sam Bowie... Une aubaine pour les Bulls qui récupèrent donc Jordan en troisième position. A noter que Charles Barkley (5e) et John Stockton (16e) sont également présents à cette Draft de 1984.
Autre cas marquant, celui de Kobe Bryant. La légende des Lakers se présente à la Draft de 1996 et ne sera retenu qu'en 13e position ! C'est Allen Iverson qui est choisi en premier cette année-là devant certains noms qui resteront gravés dans la légende de la NBA comme Ray Allen (5e), Predrag Stojaković (14e) ou encore Steve Nash (15e). En 1998, Vince Carter (5e), Dirk Nowitzki (9e) et Paul Pierce (10e) ne jouent pas les premiers rôles pas plus que Carmelo Anthony (3e), Dwyane Wade (4e) et Chris Bosh (5e), tous éclipsés par le phénomène LeBron James en 2003. Mais ce n'est pas tout puisqu'en 2007, les Blazers vont préférer Greg Oden à un certain Kevin Durant, seulement 2e choix cette année-là. La cuvée 2009 est également exceptionnelle avec James Harden (3e), Steehen Curry (7e) ou encore DeMar DeRozan (9e). Et que dire de Klay Thompson (11e) et de Kawhi Leonard (15e) en 2011 ou encore Damian Lillard (6e) l'année suivante. En 2013, Giánnis Antetokoúnmpo n'est que 15e alors que Joel Embiid, MVP cette saison, se contente de la 3e place en 2014. Jayson Tatum (3e en 2017) et Luka Dončić (3e en 2018) démontrent également qu'il n'est pas nécessaire d'être numéro 1 de Draft pour dominer la Ligue. 

Parker, Rodman, Jokic... Les coups de génie

Et puis il y a les coups de génie. Certaines franchises, malgré des choix de Draft très éloignés, ont réalisé des miracles. A commencer par les Bulls. Deux ans après avoir récupéré Michael Jordan en troisième position, Chicago va une nouvelle fois réaliser un gros coup en misant sur Dennis Rodman en 26e position en 1986. Et ce n'est pas tout. En 1990, pendant que les franchises s'arrachent Derrick Coleman et Gary Payton, les Bulls attendent patiemment leur tour. En 29e position, c'est Toni Kukoc qui est choisi ! Egalement dans l'idée de lancer une dynastie, les Warriors vont frapper très fort en 2012 en récupérant un certain Draymond Green en 35e position. En 2001, les Lakers réalisent aussi une affaire exceptionnelle avec Pau Gasol drafté en 48e position. Et que dire de Nikola Jokic. Le double MVP débarque dans l'anonymat total en 2014 drafté en 41e position par les Nuggets ! Un coup en or qui pourrait bien permettre à Denver de remporter le titre cette saison tant le Serbe réalise des playoffs monstrueux.

Les Spurs en spécialistes de la Draft

Mais que Victor Wembanyama se rassure, s'il y a bien une franchise qui s'est distinguée en terme de Draft, c'est San Antonio. En 1974, les Spurs récupèrent par exemple George Gervin qui deviendra une légende au Texas avant la prise de pouvoir de la franchise qui s'appuie sur deux excellents premiers choix de Draft à savoir David Robinson en 1987 puis Tim Duncan en 1997. Des joueurs qu'il a fallu épauler avec des choix peu élevés dans les Draft qui ont suivi. Mais c'est là que les Spurs ont frappé très fort. Avec Manu Ginobili tout d'abord. Sélectionné en 57e position en 1999, l'Argentin deviendra quadruple champion NBA et entrera dans l'histoire. Néanmoins, il fallait bien un troisième joueur pour épauler Duncan et Ginobili. Il est trouvé en 2001 avec un certain Tony Parker, drafté en toute fin de premier tour (28e). San Antonio confirmera d'ailleurs son flaire avec Kawhi Leonard, drafté en 15e position par les Pacers, mais immédiatement récupéré par les Spurs en 2011. Luis Scola (55e en 2002), Goran Dragic (45e en 2008) ou encore Dejounte Murray (29e en 2016) sont d'autres choix qui prouvent que les Texans ont le nez creux sur la Draft. Mais cette année, les Spurs n'auront pas à se creuser la tête pour le troisième premier pick de leur histoire. Après David Robinson et Tim Duncan, Victor Wembanyama devrait être l'heureux élu, avoir l'espoir de faire au moins une aussi belle carrière que ses deux prédécesseurs.

Articles liés