NBA : Warriors, Cavaliers… L’énorme aveu de Stephen Curry
Hugo Chirossel

Si Stephen Curry a désormais quatre bagues de champion NBA, il a remporté sa toute première en 2015. Opposés aux Cavaliers de LeBron James, les Warriors s’étaient imposés en six matchs. Impressionnant lors de cette série, le meneur de Golden State n’avait pourtant pas été élu MVP des Finales, ce qui pour lui était une erreur.

2015 a marqué le début de l’ère des Warriors. À partir de cette année-là, Golden State a atteint les Finales NBA cinq fois consécutives, pour trois titres de champions (2015, 2017, 2018), avant d’ajouter un sacre supplémentaire la saison dernière. Stephen Curry et ses coéquipiers avaient réussi à faire tomber les Cavaliers de LeBron James, qui venait tout juste de revenir au sein de la franchise où il s’était révélé, après quatre ans passés du côté du Miami Heat. Mais Stephen Curry n’avait pas été élu MVP de ces Finales. En effet, c’est André Iguodala qui avait reçu cette distinction, lui qui avait contenu et défendu sur le King tout au long de la série.

« Bien sûr je pense que je méritais le trophée de MVP des Finales en 2015 »

Le meneur désormais âgé de 34 ans est revenu sur cet épisode, dans le podcast de JJ Redick, the Old Man and the Three. « Bien sûr je pense que je méritais le trophée de MVP des Finales en 2015. Quand tu arrives en Finales pour la première fois, tu n’as pas conscience de l’importance du récit, notamment quand ça te concerne, et tu n’en prends conscience que lorsque tu le vis. Ces deux semaines m’ont semblé être une éternité. Du Game 1 où nous remportons le match en prolongation et avec la blessure de Kyrie, en passant par le Game 2 avec l’expérience Dellavedova. Il y a commencé à y avoir un récit sur une rivalité entre nous deux », a-t-il déclaré.

« Nous n’aurions pas remporté les finales si Andre n’avait pas joué comme il l’a fait »

Stephen Curry a poursuivi : « Il y avait Bron qui jouait à un niveau dingue, et on va à Cleveland, menés 2-1, et on compare mes stats à d’autres MVP des Finales. Puis on gagne les matchs 4, 5 et 6 et la série et Andre, avec sa défense et sa présence, ainsi que l’ajustement que nous avions fait (Iguodala titularisé à la place d’Andrew Bogut, ndlr) en plein milieu de la série nous avaient permis de passer à un tout autre niveau. Il jouait à un niveau énorme, même si Bron avait des stats dingues, et la puissance du récit peut te distraire de ce qui se passe. Évidemment, j’avais le sentiment que nous n’aurions pas remporté les Finales si je n’avais pas joué comme j’ai joué – extrêmement bien. Nous n’aurions pas remporté les finales si Andre n’avait pas joué comme il l’a fait. Cet ajustement a fonctionné et ça nous a donné un énorme boost, donc nous pensions tous les deux probablement mériter le trophée. Je suis certain que lorsqu’il a entendu son nom être appelé, il était là : "Non, c’est lui le MVP !" Et si ça avait été moi, ça aurait été la même chose. Mais ça ne m’a jamais abattu genre : "Je n’aurai plus jamais une autre opportunité" ou "il ne le méritait pas". Je dirais que c’est une situation qui est vraiment propre à l’expérience aux Warriors. Même quand KD était là, c’était la même discussion, genre, je peux rentrer chez moi et mettre ma tête sur l’oreiller et me dire : "nous n’aurions pas gagné si je n’avais pas fait mon boulot." »

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