NBA : Gobert, Parker... Le constat accablant de Batum
Arnaud De Kanel

Nicolas Batum entamera sa 15ème saison en NBA cette année, une longévité rare pour un basketteur français. De fait, il est très bien placé pour analyser ce qui ne va pas dans le basket français, dans son incapacité à incorporer des nouveaux joueurs au sein de la ligue nord-américaine. Il dresse un terrible constat.

Avec 18 saisons passées en NBA, Tony Parker est le seul basketteur français à en avoir disputé plus que Nicolas Batum. Cette saison sera la 15ème pour Batum et avant de la lancer avec les Los Angeles Clippers, il a analysé les difficultés du basket tricolore et sa galère à voir des joueurs émerger. 

« Il faut retourner la question »

Dans un entretien accordé à L'Equipe, Nicolas Batum est revenu sur le fait que la NBA peine à voir des joueurs français capable de peser sur elle : « Il faut retourner la question et se demander, en regardant dans le rétro - pas juste Tony (Parker), Joakim (Noah), Boris (Diaw), Evan (Fournier), Rudy (Gobert) ou moi-même, mais aussi Ian Mahinmi, Ronny Turiaf, Mike Pietrus... -, pourquoi tous ceux-là ont réussi. Ma première semaine à Portland en 2008, Monty Williams, alors assistant, m'avait dit : "Être drafté en NBA, c'est facile. Jouer ? c'est dur. Mais rester ? C'est très compliqué. " Il m'a prévenu que dans cinq ans, il y aurait un nouveau Nic Batum qui débarquerait et voudrait, comme moi, faire sa place et jouer. Ça m'a permis de mettre en perspective ce qui m'attendait. » 

« Pour les étrangers, ça a toujours été plus compliqué »

Le médaillé d'argent des JO de Tokyo avec les Bleus constate que les basketteurs qui ne sont pas Américains ont souvent plus de mal à s'imposer en NBA. « Ce qui a changé par rapport à mon époque ? Pour les étrangers, ç'a toujours été plus compliqué. Mais la vraie différence, c'est que, quand nous on arrivait aux États-Unis, même s'il y avait des interrogations sur notre capacité à réussir aux États-Unis, on n'avait plus rien à prouver en France. On avait galéré pour s'imposer, gagner crédibilité et respect, et on était prêts à ce qui nous attendait » a souligné Batum. La fin de cette mauvaise passe avec Victor Wembanyama

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