En marge de la 200ème sélection de Boris Diaw chez les Bleus, Tony Parker s’est livré dans les colonnes de L’Equipe.
« En arrivant en équipe de France (2002), Boris était timide, en retrait. Avec l'accord du coach (Claude Bergeaud) en 2005-2006, on a partagé les responsabilités. C'était mieux que je ne sois plus capitaine afin qu'un autre joueur ait de l'impact et de l'emprise sur l'équipe. Boris s'est affirmé d'année en année comme joueur, a pris de la confiance. Le capitanat lui a valu le respect des coéquipiers ». Voilà comment Tony Parker juge l’évolution de Boris Diaw chez les Bleus. Mais le meneur français ne s’est pas arrêté là dans son analyse accordée à L’Equipe.
« IL A ARRÊTÉ D’ÊTRE À LA COULE »
« Dans le jeu, le Boris d'aujourd'hui est beaucoup plus agressif. Il prend ses responsabilités, crée dans le jeu, ne se cache pas. Il veut la balle... Parfois, il me regarde et réclame un système alors qu'avant, jamais il n'aurait fait ça. Il est devenu un vrai capitaine sur lequel on peut compter quand tu as besoin d'un panier, d'une action dans les moments chauds. Cela s'est fait avec le temps car il n'a pas toujours été comme ça. Le fait de responsabiliser plusieurs joueurs lui a permis de grandir. Et puis son arrivée aux Spurs, où il y a une culture de la gagne, l'obligation d'être performant, a été un déclic aussi. Il a arrêté d'être à la coule, nonchalant. Tu peux être comme ça quand tu joues aux Bobcats (Charlotte, où Boris Diaw a joué de 2009 à 2012), que tu es dernier, mais pas quand tu joues à San Antonio. En équipe de France, le Boris d'avant 2013 et le Boris d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir (il répète), rien à voir », a confié le quadruple champion NBA.