Pour la deuxième année, le Masters 1000 de Madrid a adopté, comme Rome et Shanghai, un nouveau format. En effet, avant, seuls Indian Wells et Miami se disputaient sur deux semaines et avec un tableau de 96 joueurs. Cela va être le cas pour presque tous les tournois de cette catégorie mais cette décision est loin de satisfaire tout le monde. Spectateurs comme joueurs, le nouveau format suscite énormément de réactions car on a du mal à s'y retrouver.
A Madrid, la semaine a été marquée par le retour impressionnant de Rafael Nadal pour sa dernière dans ce tournoi. Le Majorquin a certainement pu profiter de ce nouveau format pour réussir à enchaîner quelques victoires puisque les joueurs jouent normalement tous les deux jours. Mais pour beaucoup, cette décision est une grosse erreur sachant que d'après beaucoup de joueurs, ils n'ont pas été consultés. Et il y a un réel problème d'équité.
Un format difficile à suivre
Avec ce nouveau tournoi sur douze jours et avec 96 joueurs, il est difficile de comprendre quelque chose à la programmation. Par exemple, on passe d'une journée extraordinaire avec tous les huitièmes de finale à deux journées vides avec seulement deux quarts de finale. « Cela fait une semaine qu’on est là et on a fait deux matches. Ça passe lentement… Ce n’est pas évident ces tournois sur deux semaines. Tu ne fais pas grand chose, tu attends… Ce format est un peu frustrant. Il y a bien quelqu’un qui s’y retrouve, mais moi je ne m’y retrouve pas. Je suis curieuse de savoir ce que les autres joueurs en pensent » se demandait il y a quelques jours Caroline Garcia, éliminée au troisième tour.
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— le10sport (@le10sport) May 1, 2024
Des décisions pas comprises
Dans sa volonté de rendre les Masters 1000 un peu plus importants, l'ATP (et la WTA) a été obligé de modifier un peu son calendrier pour que ces tournois puissent rentrer. Cela crée forcément des déséquilibres pour les plus petits tournois qui ont déjà commencé à disparaître, autant de décisions que les joueurs ont découvertes en même temps que tout le monde. « Je suppose que cela devrait être davantage axé sur la façon dont tous les joueurs pensent, sur la moyenne des joueurs, et ensuite aussi sur ce qui est mieux pour les spectateurs. Ensuite, en fonction de l’opinion de la plupart des personnes concernées, on pourrait choisi la meilleur option. car parfois ils prennent des décisions sans rien demander à personne » lâche par exemple Andrey Rublev.
Un problème d'équité ?
Au-delà du nouveau format qui ne plaît pas, il existe aussi un problème d'égalité entre les hommes et les femmes, en particulier à Madrid. Le tournoi avait subi une réelle polémique l'an dernier lorsque le directeur du tournoi Feliciano Lopez n'avait pas autorisé les finalistes du double dames à s'exprimer lors de la cérémonie des trophées. Cette fois, c'est une tête d'affiche qui n'a pas mâché ses mots. « J’ai l’impression que nous avons un long chemin à parcourir, surtout ici à Madrid et à Rome, en Europe en général, et qu’ils doivent respecter davantage les femmes et la façon dont nous jouons. Les hommes et les femmes sont traités de manière totalement différente. Ils traitent les femmes et les hommes différemment. Nous méritons mieux. IMG a acheté le tournoi, mais je ne vois pas la différence. Une joueuse m’a dit qu’elle voulait un terrain d’entraînement, que quatre filles du top 20 partageaient le court, alors que des mecs avaient le terrain pendant deux‐trois heures » confiait la Tunisienne à L'Equipe.