Si Guy Novès est devenu en novembre le nouveau sélectionneur du XV de France, deux anciens coéquipiers dressent son portrait.
Après une Coupe du monde ratée, Philippe Saint-André passait officiellement le flambeau à Guy Novès. Le nouveau sélectionneur du XV de France a enregistré son premier succès samedi dernier contre l’Italie (23-21). Dans des propos rapportés par Rugbyrama, Claude Hélias, son ancien coéquipier au Stade Toulousain et désormais dirigeant du club, et Michel Marfaing, un de ses anciens joueurs, dressent son portrait.
« Il n’est pas le pote des joueurs »
« Guy peut être intimidant car il se dégage de lui une autorité naturelle, une forme de rigueur. Il ne laisse pas indifférent. Ça peut parfois déranger, parfois irriter. Il est entier donc il ne faut pas se rater. Quand il jouait, c'était le premier à se battre, ça lui est venu de sa jeunesse. C'était un bagarreur. Aujourd'hui, il est beaucoup plus posé et a appris qu'on ne pouvait pas résoudre les problèmes en filant des marrons. Il percute très vite, il a de la répartie et est rarement pris au dépourvu. Il joue beaucoup là-dessus. C’est qui est sûr, c’est qu’il n’est le pote des joueurs », avoue ainsi Claude Hélias. De son côté, Michel Marfaing, dépeint également un Guy Novès intimidant : « Il intimide, je l'ai vécu moi aussi car il est froid, mais c'est volontaire. Les jeunes qui montaient en équipe première me demandaient '’mais comment il est ce mec ? Il nous parle même pas !'’. Car pour Novès, si un joueur a trop besoin qu'on s'occupe de lui, cela veut dire qu'il n'est pas fait pour ça. Mais après l'intimidation, vient le respect. Il finit par se libérer au bout d'un mois ... ou de deux ans ».