La France recevra la semaine prochaine l'Angleterre avec le Grand Chelem dans le viseur. Sérieux et efficaces, les Bleus ont étrillé ce dimanche l'Italie (46-20). Retour sur le match en questions.
La France a-t-elle respecté l’Italie ?
Les discours de prudence n’étaient pas que de façade. Très appliqué le XV de France a débuté la rencontre sans temps de rodage. Avec un essai dès la 6e minute par Harinordoquy puis une pénalité de Parra (11e), les Bleus se sont rendus la partie facile. Autre preuve du sérieux tricolore, l’avoine passée aux Transalpins lorsque ceux-ci ont évolué à 14. Durant la suspension temporaire de Garcia, la France a inscrit deux essais par Marty (17e et 25e).
Après une légère décompression en fin de première période, la France a retrouvé son efficacité avec l’entrée des remplacements. Les Bleus ont évité le piège de la facilité, les deux essais tardifs italiens étant surtout provoqués par des exploits personnels de Gower puis Canavosio.
Biarritz a-t-il bien fait de ménager Harinordoquy ?
Après lui avoir répondu sèchement par voie de presse, Marc Lièvremont pourrait remercier Laurent Rodriguez. La sage décision du BO de ne pas utiliser Imanol Harinordoquy, gêné par une douleur au dos, à Toulon a permis au Basque de se reposer. Le jus emmagasiné s’est exprimé dès le début de la rencontre où il a suivi la percée de Parra pour l’essai (6e). «Hari» a aussi régné dans les airs en chipant plusieurs munitions dans l’alignement italien.
Andreu a-t-il réussi sa première titularisation ?
Pas le temps d’être timoré dans cet enchaînement de relances initiées par les arrières français. Le Castrais a provoqué le carton jaune de Garcia à la suite d’une belle percée le long de la touche (15e). Le petit ailier a également remporté plusieurs de ses duels en faisant apprécier son sens du crochet. Mais c’est en étant le dernier maillon d’une combinaison parfaite qu’il a inscrit son premier essai international en perçant plein champ et en résistant au retour de Mirco Bergamasco (51e). Le lutin du CO a ensuite amené l’essai de Jauzion avec une nouvelle magnifique percée dans l’axe (56e).
Le pack a-t-il encore dominé son adversaire ?
La supériorité du pack français est nette dans ce Tournoi des VI Nations. Dès la première mêlée, les avants bleus ont poussé leurs adversaires à la faute (6e). C’est dans ce domaine que l’Italie a le moins souffert mais elle a quand même été dominée comme le montrent une mêlée perdue (38e) et un maul subi sur plusieurs mètres (39e) en fin de première mi-temps.
Quel rendement pour l’alignement ?
La très grande satisfaction de la rencontre. En une période, la touche bleue a récupéré trois ballons sur lancé de Ghiraldini tout en se faisant respecter sur ses lancements. Harinordoquy a été le pourvoyeur principal avec son sens du contre. La touche française a ensuite maîtrisé ce domaine, perdant quand une munition en fin de match.
Lièvremont a-t-il fait tourner ?
Le XV de France a pu préparer le Crunch dès la pause. La première ligne a ainsi été ménagée à la mi-temps avec les entrées de Szarzewski et Poux pour Servat et Mas. Chabal a, lui, vite remplacé Nallet (49e) puis Yachvili a fait son retour en Bleu en suppléant Trinh-Duc (57e) pour une association inédite avec Parra en 10. Tous les remplaçants ont pu fouler la pelouse du SDF, comme Julien Malzieu à l’origine de l’essai d’Alexandre Lapandry.