Présent ce mercredi au Rugby Club à Paris pour présenter sa campagne de prévention sur les problèmes de vue dans le sport en partenariat avec ACUVUE, Dimitri Szarzewski en a profité pour évoquer le choc du Racing-Métro 92 face au Stade Français en Top 14 ce samedi.
Dimitri, peu de personnes le savent mais vous êtes astigmate. Qu’est-ce que le port de lentilles vous apporte dans le rugby ?
C’est un peu nouveau pour moi… Il y a cinq ans, j’avais essayé de porter des lentilles d’une marque concurrente mais elles étaient moins innovantes et performantes qu’aujourd’hui, du coup je ne les supportais pas. Aujourd’hui, je me rends compte que cela change pas mal de choses pour un joueur. J’ai un poste assez particulier (talonneur), notamment avec un geste de précision qui est le lancer en touche… Donc forcément, quand on manque de précision visuelle, c’est une contrainte supplémentaire. Là, en une semaine, je sens déjà la différence.
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Vous regrettez de ne pas avoir pu porter ce genre de lentilles plus tôt ?
Bien sûr. Si j’avais en eu l’opportunité un peu plus tôt j’aurais pu être plus performant sur le terrain et peut-être avoir eu une autre carrière. J’aurais peut-être évité quelques critiques du style : « le lanceur de pizzas » (sourire). C’est un message que je souhaiterais faire passer, notamment aux jeunes. C’est important qu’ils se renseignent le plus tôt possible sur ces problèmes de vision dans le sport.
Parlons du Top 14. Le Racing-Métro 92 a quelques difficultés cette saison. Comment l’expliquez-vous ?
C’est une année particulière pour le Racing, avec énormément de changements, un nouveau staff, de nouveaux joueurs, etc. La cohésion ne se fait pas en un jour. Mais match après match, il y a du mieux. On commence à être solide et c’est rassurant.
Et cette solidité arrive au bon moment puisque vous jouez un match décisif en vue des phases finales, ce samedi, face au Stade Français…
C’est un match très important pour les deux clubs, en plus c’est le derby parisien ! On est 7ème, ils sont 5ème. C’est l’opportunité pour nous de passer devant et pour eux de prendre une option pour la qualification en play-offs. Il reste 4 matchs pour espérer se qualifier en phases finales. Pour ça, il va falloir continuer sur notre lancée. L’équipe est mieux, elle semble plus en confiance. On commence à trouver les automatismes sur le terrain et j’espère que ce sera le cas jusqu’à la fin de la saison.
Quel regard portez-vous sur la saison du Stade Français, votre ancienne équipe ?
Ils ont un jeu alléchant, avec beaucoup de déplacements. Ils ont réalisé un très beau début de saison mais là ils commencent à avoir un peu plus de difficultés. J’espère que ça jouera en notre faveur ce week-end. On a su les rattraper parce qu’à un moment de le saison on avait 12 points d’écart avec eux, aujourd’hui il n’y en a plus que 2 ! C’est déjà un match de phase finale, c’est un match couperet de fin de saison. On a hâte d’être à samedi !
Retrouvez l’intégralité de cette interview dans le prochain numéro du 10 Sport, en kiosques le 17 avril.
Sacha Nokovitch