Samedi soir, Oscar Jegou a retrouvé les pelouses de Top 14 après l’affaire de Mendoza. Cet été, en pleine tournée du XV de France, lui et Hugo Auradou avaient été accusés de viol aggravé en Argentine puis incarcérés. Alors que les deux joueurs sont toujours dans l'attente d'un non-lieu, William Servat, l’entraîneur adjoint de la sélection, est revenu sur le cauchemar vécu en interne.
La tournée d’été de l’équipe de France de rugby a été marquée par la mise en examen par la justice argentine d’Oscar Jégou et Hugo Auradou, retenus par Fabien Galthié pour le déplacement en Amérique du Sud. Les deux joueurs ont depuis été autorisés à revenir en France et ont repris le chemin des terrains, leurs avocats ayant formulé une demande de non-lieu. Interrogé par le Midi Olympique, William Servat est revenu sur cette affaire qui a secoué la sélection.
XV de France : Antoine Dupont de retour pour briser une malédiction ? https://t.co/HCCExM5bOt pic.twitter.com/Q5Auqt5Bwd
— le10sport (@le10sport) October 31, 2024
« On ne peut pas rester insensible. Impossible »
« Cette tournée a été très dure à vivre. Très, très dure. C’est aussi pourquoi je ne me suis pas exprimé, depuis notre retour d’Argentine. Quand on entraîne des joueurs et qu’on est investi à 200 %, on ne peut pas rester insensible. Impossible. D’autant plus que nous venions de réaliser un réel exploit avec cette victoire lors du premier test », confie l’entraîneur adjoint du XV de France.
« Tout a viré au cauchemar »
« Ensuite, tout a viré au cauchemar. Nous sommes des entraîneurs, mais avant tout des hommes. Nous sommes attachés à nos joueurs. Quitter le sol argentin en laissant Oscar (Jegou) et Hugo (Auradou) derrière nous a été difficile humainement. Un véritable traumatisme. Notre responsabilité d’homme était engagée », poursuit William Servat. Grégory Alldritt, coéquipier d’Oscar Jégou au Stade Rochelais, avait lui aussi reconnu avoir été perturbé par l’affaire. « On a tous été préoccupés cet été de savoir un très bon ami à nous, quelqu'un qui fait partie de la "famille Stade rochelais", enfermé à l'autre bout du monde à 20 ans, tout seul, disait-il en septembre. Moi, franchement, ça m'a beaucoup travaillé donc je suis hyper content de le savoir en France avec sa famille, avec ses proches. Maintenant il va nous falloir l'accompagner ».