Marion Rousse n’est certes plus une cycliste professionnelle de par l’arrêt de sa carrière en 2015, mais tient une place de choix dans le paysage du cyclisme français. Directrice du Tour de France des femmes, elle intervient également sur la Grande Boucle des hommes en tant que consultante. En parallèle, elle accompagne Julian Alaphilippe à la ville et aurait bien pu le perdre lors d’une chute presque tragique en 2022.
Depuis 10 ans, Marion Rousse ne sillonne plus les routes de l’hexagone sur son vélo. Prématurément retraitée à 24 ans, la championne de France 2012 s’est reconvertie en tant que consultante France Télévisions et intervient notamment pendant le Tour de France chaque été. En 2022 et le lancement de la Grande Boucle Féminine, Rousse est devenue directrice générale de la compétition.
«Julian a eu des perforations au niveau des poumons, six côtes fracturées, l'omoplate, la clavicule»
Bien qu’elle ne roule plus professionnellement parlant, Marion Rousse n’est pas loin des routes et notamment en raison de l’activité de son compagnon Julian Alaphilippe, champion du monde 2020 et 2021. La même année que la première édition du Tour de France femmes, Rousse a témoigné de la terrible chute d’Alaphilippe. Elle raconte. « Cette année-là, Liège-Bastogne-Liège, c'était presque son objectif principal de la saison. Quand la chute intervient, tu sens que c'est grave, il ne bouge pas et tu vois tout de suite la réaction très inquiète de Romain Bardet. Julian a eu des perforations au niveau des poumons, six côtes fracturées, l'omoplate, la clavicule, et, pff, encore plus de trucs ».
«Sur le coup, il pensait qu'il allait mourir»
Marion Rousse s’est livrée à L’Équipe entre autres dans le cadre du documentaire « Crash, peloton sous tension ». La mauvaise expérience d’Alaphippe aurait d’ailleurs bien pu s’avérer mortelle en raison de son ampleur. C’était du moins le ressenti du coureur d’après sa femme. « C'était dur parce que presque tous les membres étaient touchés. Et je pense que ce qui l'a traumatisé, c'est qu'il ne pouvait plus respirer, plus bouger. Sur le coup, il pensait qu'il allait mourir. Ça aurait pu être beaucoup plus grave. Tu ne peux pas te permettre de juger la réaction des coureurs qui ont vécu la chute. Certaines personnes vont avoir le besoin d'en parler pour se libérer, d'autres préfèrent ne pas en reparler car c'est trop douloureux. Je pense que ce fut le cas de Julian ».