Durant trois saisons, de 2010 à 2012, Nico Rosberg a fait équipe avec Michael Schumacher du côté de chez Mercedes. Une collaboration avec la légende allemande qui n’a pas toujours été toujours simple pour le fils du Finlandais Keke Rosberg, qui a notamment dévoilé une anecdote survenue du côté de Monaco.
Partager le baquet avec une légende de la Formule 1 n’est pas toujours chose aisée. Nico Rosberg peut témoigner, lui qui a été le partenaire de Michael Schumacher durant trois années (entre 2010 et 2012) chez Mercedes. Invité du podcast Beyond Victory, le pilote allemand s’est souvenu de cette cohabitation.
Schumacher, un « maître de la manipulation psychologique »
« C’était un maître de la manipulation psychologique. Il était un véritable expert en la matière. C’était inné chez lui. Il n’avait pas besoin d’y penser », confie Rosberg au sujet de Michael Schumacher, victime d’un grave accident de ski sur les pistes de Méribel en décembre 2013.
« Il était là, si calme, et moi, dehors… J’étais en plein stress »
Nico Rosberg, sacré en 2016, a alors partagé une anecdote au sujet du septuple champion du monde survenue lors des qualifications d’un Grand Prix de Monaco : « Il n’y avait qu’un seul WC dans le garage. Il y est allé et je suis arrivé 10 minutes avant le début des qualifications. Je savais que je n’avais pas beaucoup de temps pour uriner. Il fallait que j’aille aux toilettes, que je monte dans la voiture et que je donne tout en qualifications. Alors j’ai frappé à la porte, car elle était verrouillée. J’ai frappé, frappé et martelé à la porte jusqu’à en avoir marre. Et j’ai compris qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur. Et cette personne, c’était Michael Schumacher, appuyé contre le mur, regardant sa montre, sachant qu’il pouvait se permettre d’attendre. Il avait suffisamment de temps pour monter dans la voiture, mettre sa ceinture et ne pas ruiner la stratégie de l’équipe pour les qualifications. Il était là, si calme, et moi, dehors… J’étais en plein stress, paniqué. J’ai fini par attraper un seau d’huile qui traînait dans le coin et j’ai fait pipi dedans. J’ai fait ce que j’avais à faire, désespérément. Mais ce stress, à un moment où il est crucial d’être totalement concentré, a affecté ma performance en qualifications. »